Tête de Paille,
 
aux éditions Ramsay
 
de Gérard Glatt
 
2020.



 

Dans L’Enfant des Soldanelles, publié aux Presses de la Cité, et sorti en janvier 2019, j’ai évoqué, sous le couvert d’un drame familial teinté de roman policier, cette période où, tout gamin, après diverses maladies, j’ai passé six mois à Chamonix dans le préventorium des Soldanelles, d’où le roman tire naturellement son titre. Dans ce roman, je parlais en seulement quelques lignes, de l’un de mes deux frères, le plus jeune. Il s’appelait Daniel, nous avions un an de différence. Il était handicapé mental. A l’occasion de divers entretiens qui se déroulaient en public des personnes m’ont demandé pourquoi je n’en disais pas davantage à son sujet… Alors, après de nombreuses années, j’ai lu et relu Tête de Paille, que j’avais écrit en 1990, puis abandonné dans un tiroir. Je l’ai lu, et je l’ai remis en forme, et Daniel est ainsi revenu à la lumière du jour, celle qu’il n’aurait jamais dû quitter.

 

Voici la présentation du livre, en quatrième de couverture : « Le 2 mars 1984, un vendredi, le père du narrateur lui annonce la mort de son jeune frère, Daniel, qu’il n’a pas revu depuis le mois de mai 1968. A cette époque, seize ans plus tôt, il effectuait son service militaire. C'est à l'occasion d'une permission qu’il avait appris qu'à la suite d'une colère incontrôlable, en présence des gendarmes et des pompiers appelés à la rescousse, la force de trois ambulanciers avait été nécessaire pour maîtriser le jeune homme et le conduire dans un hôpital psychiatrique de la région parisienne.

Daniel va y être interné pendant presque treize années - un tunnel sans fin - avant d'être admis, à Evry Petit-Bourg, dans une maison pour handicapés mentaux adultes. Trois années plus tard, un cancer des poumons devait l’emporter. Il aurait eu trente-neuf ans... Le narrateur, qui n’est autre que l’auteur de ce roman autobiographique raconte à sa matière, et sans pathétisme, l’histoire d’une vie brève, peuplée d’orages et de superbes éclaircies. »

 

A noter que je reverserai mes droits d’auteur à l’Association Les Jours Heureux, qui accompagne des personnes en situation de handicap.