Maria Franchini
2023-09-25T11:56:01+02:00
SGDL
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Dotclear
.
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2023-07-07T15:25:00+02:00
2023-07-07T15:25:00+02:00
Marie BUYS
L'Italie du Sud avant la Grande Grèce
<p> </p>
L'Italie du Sud avant la Grande Grèce
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2023-07-07T15:20:00+02:00
2023-09-25T12:55:21+02:00
Marie BUYS
Naples et le Sud
<p><a href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/video.jpeg"><img src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/.video_m.jpg" alt="" /></a></p>
<p>Voir la vidéo <strong>Avant la Grande Grèce</strong> sur Youtube en <a href="https://www.youtube.com/watch?v=uoRa_-ZTdfQ" hreflang="fr">cliquant sur le lien</a></p>
<p>Voir la vidéo<strong> La Grande Grèce </strong>sur Youtube en <a href="https://www.youtube.com/watch?v=rKkKFf-y80M" hreflang="fr">cliquant sur le lien</a></p>
Cycle de 4 conférences sur "la Musique à Naples"
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2023-04-26T15:38:00+02:00
2023-04-26T15:38:00+02:00
Marie BUYS
<p><a href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Actualit%C3%A9s/La_musique_a_Naples.jpg"><img src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Actualités/.La_musique_a_Naples_m.jpg" alt="" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a></p>
Janvier 2021 : édition italienne de « Les Indiens d’Amérique et le cheval ».
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2021-08-09T21:00:00+02:00
2021-08-09T21:00:00+02:00
Marie BUYS
<p><img src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Actualit%C3%A9s/indiens.PNG" alt="" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p><a href="https://morethanahorse.com/products/i-nativi-americani-e-il-cavallo-tutti-i-segreti-di-un-grande-popolo-di-cavalieri?_pos=2&_sid=96922ff55&_ss=r" hreflang="it">https://morethanahorse.com/products/i-nativi-americani-e-il-cavallo-tutti-i-segreti-di-un-grande-popolo-di-cavalieri?_pos=2&_sid=96922ff55&_ss=r</a></p>
En décembre 2020 ; sortie de l’édition italienne de « L’intelligence des chevaux ».
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2021-08-09T20:52:00+02:00
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Marie BUYS
<p><img src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Actualités/.cheveaux_m.jpg" alt="" /> </p>
<p><a href="https://morethanahorse.com/collections/le-nostre-edizioni/products/l-intelligenza-dei-cavalli-un-indagine-sulla-loro-vita-mentale-ed-emotiva" hreflang="it">https://morethanahorse.com/collections/le-nostre-edizioni/products/l-intelligenza-dei-cavalli-un-indagine-sulla-loro-vita-mentale-ed-emotiva</a></p>
.
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2020-05-14T15:53:00+02:00
2020-05-14T18:55:13+02:00
Marie BUYS
Naples et son patrimoine culturel des origines à nos jours ; en images et peu de mots
<p> </p>
Venise se noie dans la mer et les aides, le Sud se noie tout court
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2019-12-11T16:26:00+01:00
2019-12-11T16:35:10+01:00
Marie BUYS
Venise se noie dans la mer et les aides, le Sud se noie tout court
<div id="td-mobile-nav">
<div>
<div><div><div><article id="post-34792"><div><header><strong>Venise se noie dans la
mer et les aides, le Sud se noie tout court.</strong></header><header>
<div>
<div>
<div>Par
<a href="https://altritaliani.net/author/maria-franchini/">
Maria Franchini</a> le 29 novembre 2019</div><div>https://altritaliani.net/equite-made-in-italy-venise-se-noie-dans-la-mer-et-les-aides-le-sud-se-noie-tout-court/</div>
</div></div>
</header>
</div>
<div>
<figure id="attachment_34801">
<img src="https://altritaliani.net/wp-content/uploads/matera75362230_3516665078405423_6632416565818032128_n.jpg" alt="" width="287" height="400" />
<figcaption id="caption-attachment-34801">
Torrent de boue à Matera, novembre 2019
</figcaption><figcaption id="caption-attachment-34801"><br /></figcaption>
</figure>
<p>
A Matera, cette perle du Sud, capitale
européenne de la culture, Gallipoli, Tarente,
Reggio de Calabre, Licata, Naples, Caserte, des
inondations et de gros dégâts partout! Ces
belles villes de la Campanie, des Pouilles, de
la Calabre et de la Sicile voient leurs
monuments s’effondrer, leurs commerces, leur
routes détruites, mais elles n’ont comme aides
que leurs bras aux manches retroussées. Du
courage, il leur en faut! La presse italienne
se tait; par ricochet celle étrangère aussi.
Ces villes et leurs problèmes ne semblent
intéresser personne. La Protection Civile et la
RAI lancent un appel à la générosité seulement
pour Venise et ses îles. L’Etat débloque des
fonds pour La Sérénissime et Alessandria, pour
le Sud “il faut attendre pour évaluer les
dégâts”. Deux poids, deux mesures. C’est ça
l’équité «Made in Italy» ?
</p>
<p>
Ah oui! C’est vrai, quand il arrive un désastre
au Nord, c’est la faute à pas de chance, aux
vicissitudes du réchauffement climatique, alors
qu’au Sud, claironne-t-on sur tous les toits,
la faute en est aux fainéants, aux voleurs, aux
incompétents et aux mafias qui l’habitent (même
si les villes du Sud sont loin derrière le Nord
en matière de criminalité).
</p>
<figure id="attachment_34799">
<img src="https://altritaliani.net/wp-content/uploads/plaintes.png" alt="" width="297" height="500" />
<figcaption id="caption-attachment-34799">
Classement statistique des délits par ville
publié en 2018 par le ministère de
l’intérieur
</figcaption><figcaption id="caption-attachment-34799"><br /></figcaption>
</figure>
<p>
Pourtant les plus sales affaires d’abus de
biens publics se produisent côté Nord, où des
dizaines de politiciens sans scrupules sont
sous les verrous, sans avoir pour autant
remboursé les millions d’Euros volés, notamment
à l’occasion de l’Expo de Milan et du
fantomatique MoSE, censé sauver Venise, et qui
a coûté jusqu’ici 5 milliard d’Euros. Un
ouvrage non terminé et qui risque d’être
inutile une fois les travaux terminés.
</p>
<p>
Jusqu’à hier le gouverneur de la Vénétie, Luca
Zaia (Ligue du Nord) réclamait l’autonomie en
tapant fort du poing sur la table, pour que sa
«région vertueuse» (ah bon? et son prédécesseur
pourquoi est-il en prison?) ne soit pas obligée
de payer pour les «bras cassés du Sud».
Aujourd’hui il implore l’aide de tous pour
sauver Venise et ne comprend pas pourquoi ce
fameux plan MoSE ne marche pas (quel sens de
l’humour!). C’est toujours lui, Luca Zaia qui,
en 2010, lors d’une autre grande marée
vénitienne, déclara qu’il fallait penser à la
Vénétie avant de dépenser 25 millions pour «les
quatre cailloux de Pompéi endommagée» (sic!).
Voir
<a href="https://www.ilgiornaledivicenza.it/home/veneto/soldi-al-veneto-prima-di-pompei-1.1127907" target="_blank" rel="noopener noreferrer">
ICI
</a>
. En somme, la pensée philosophique de cet
inconditionnel de la Ligue est: «ce qui est à
moi est à moi, ce qui est à toi est à moi».
</p>
<p>
Pour comprendre pourquoi on en est là, il faut
en expliquer rapidement les raisons historiques
qui ne se résument pas à de simples querelles
entre régions. (Pour de plus amples
explications
<a href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/index.php/post/L’unité-d’Italie-et-la-question-du-Mezzogiorno-revue-et-corrigée2" target="_blank" rel="noopener noreferrer">
voir cet article sur mon site
</a>
.)
</p>
<p>
Cette fâcheuse rivalité puise ses racines dans
l’unification de l’Italie par le Piémont qui,
sans demander l’avis des autres Etats italiens,
a utilisé d’abord la corruption, le pillage et
la violence, puis la réécriture des livres
d’histoire à son propre avantage. Si les
régions du Nord ont finalement trouvé leur
compte une fois l’Italie unifiée, cela n’a pas
été le cas du Sud réduit à l’état de colonie.
Dans les textes scolaires (et non) on lit, en
effet, que les Méridionaux étaient misérables,
illettrés et gouvernés par des tyrans dont il
fallait les libérer (propos démentis par des
dizaines de témoignages, voir le tableau
ci-dessous). En somme, la toute nouvelle Italie
unie, gérée par des individus cupides et sans
scrupules, (qui ont délocalisé toute l’économie
chez eux, au Nord) a fait naître chez les
Septentrionaux le sentiment d’être exploités
par des vauriens, et chez les Méridionaux un
profond complexe d’infériorité. Une situation
qui devient de moins en moins tolérable.
Pourtant, les statistiques (et les témoignages)
contredisent sans appel les textes scolaires
toujours en vigueur.
</p>
<figure id="attachment_34795">
<img src="https://altritaliani.net/wp-content/uploads/divario.jpg" alt="" width="454" height="550" />
<figcaption id="caption-attachment-34795">
Taux d’emplois avant et après l’unité, et
la situation en 2017. A noter que la
Calabre, aujourd’hui la plus pauvre, était
jadis la première région de la péninsule
par nombre d’emplois.
</figcaption><figcaption id="caption-attachment-34795"><br /></figcaption>
</figure>
<p>
<img src="https://altritaliani.net/wp-content/uploads/maria72231459_732671317245236_4423223626573021184_n.png" alt="" width="580" height="297" />
</p>
<p>
<em>
Tableau présenté lors de l’
<a href="https://www.raiplay.it/video/2019/11/divorzio-allitaliana---04112019-3e9e51ad-822b-40c8-b0a9-89f833e68e6f.html?fbclid=IwAR2bDHoB4uVkz58YMURA8vCQFO-ybHL7hJBjN5nORGTTWr8sDXFaMt9cupA" target="_blank" rel="noopener noreferrer">
émission «Report» de Raiplay du
4/11/2019
</a>
, preuve de l’énorme écart de financements
reçus de l’Etat par deux villes
symboliques, Reggio Emilia dans le Nord et
Reggio Calabria (Asili = crèches). A noter
que cet écart est anticonstitutionnel et
que le Sud tout entier, Naples compris, est
dans la même situation.
</em>
</p>
<p>
<img src="https://altritaliani.net/wp-content/uploads/bri71M3blEXiL.jpg" alt="" width="264" height="380" />
</p>
<p>
Il est également instructif de lire le
témoignage d’un commandant piémontais, le comte
Alexandre Bianco de Saint-Jorioz, envoyé dans
le Sud de 1860 à 1863 pour lutter contre les
“brigands”, qui en fait étaient des résistants
s’étant battus contre les envahisseurs
piémontais pendant douze ans. Ce militaire,
tout en n’aimant pas le Sud dont les coutumes
lui étaient incompréhensibles et qu’il
comparait aux Africains (sic!), dans son livre
fait preuve de lucidité et d’honnêteté, en
critiquant sévèrement la politique de son roi
qui plongeait les Méridionaux dans la misère («
<em>
Il brigantaggio alla frontiera pontificia
</em>
»). Ce court extrait est très éloquent :
</p>
<p>
“
<em>
L’année 1860 trouva ce peuple, habillé,
chaussé, industrieux, avec des réserves
économiques*. L’agriculteur possédait
quelque argent et vendait bien ses animaux;
il payait son loyer, il nourrissait
facilement sa famille. Tous, dans chaque
tranche de la population, vivaient contents
de leur état matériel. A présent c’est tout
le contraire.
</em>
<br />
<em>
L’enseignement public était gratuit
jusqu’en 1859; des universités littéraires
et scientifiques dans toutes les villes
principales de chaque province. A présent,
aucune université scientifique… Nobles et
plébéiens, riches et pauvres, tous ici
aspirent, sauf quelques rares exceptions, à
un prochain retour des Bourbons.
</em>
”
</p>
<p>
Fernand Braudel, un des plus grands historiens
français, écrivait dans le « <em>Corriere della sera</em>» en 1983 (NB : ses
propos sur Naples s’appliquent à tout le Sud) :
<br />
«
<em>
Naples a continué à beaucoup donner à
l’Italie, à l’Europe, au monde: elle
exporte par centaines, des scientifiques,
des intellectuels, des artistes, des
cinéastes, par nécessité. Mais elle ne
reçoit presque rien de l’extérieur.
L’Italie, d’après moi, a beaucoup perdu à
ne pas savoir utiliser, par indifférence,
mais aussi par peur, les formidables
potentialités de cette ville
</em>
».
</p>
<p>
Napolitaine, habitant en France depuis mon
mariage avec un Français, mon cœur appartient
toujours à ma terre natale et je ne peux que me
sentir concernée par de tels abus. Tout en
étant profondément et sincèrement touchée par
les problèmes de Venise et les catastrophes
naturelles qui se produisent dans toute
l’Italie (ou dans n’importe quelle partie du
monde), je ne peux pas demeurer indifférente
devant les injustices que le Sud subit depuis
160 ans. Mes compatriotes ne méritent pas de
tels traitements, ni que leur mémoire soit
effacée par des mensonges qui les humilient.
</p>
<p>
Aussi, je termine sur une citation de B. Brecht
que j’adresse avec mes hommages aux politiciens
italiens qui tolèrent les propos racistes de
certains de leurs collègues, ou qui se refusent
simplement à rétablir la vérité historique: «
<em>
Celui qui ne connaît pas la vérité est un
idiot, mais celui qui la connaît et
l’appelle mensonge, est un délinquant
</em>
».
</p>
<p>
<strong>Maria Franchini</strong>
</p>
<p>
*La trésorerie du royaume des Deux Siciles
s’élevait à 668 millions de lires-or, celle de
tous les autres Etats italiens réunis
atteignait 443 millions. Le Piémont était
l’Etat le plus endetté.
</p>
</div>
</article>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
Conférence de Maria Franchini sur Naples et ses 3 millénaires d'histoire méconnue
urn:md5:7991b3476c4fd65b48f54d99972c96d3
2019-11-08T14:33:00+01:00
2019-11-08T14:33:13+01:00
Marie BUYS
<p><a href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Actualit%C3%A9s/conf.JPG" title="conf.JPG"><img src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Actualit%C3%A9s/conf.JPG" alt="conf.JPG" /></a></p>
<p><a href="http://dante-orleans.net/joomla/" hreflang="fr">http://dante-orleans.net/joomla/</a></p>
A paraître : Campanie, insolite et secrète
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2018-04-18T12:13:00+02:00
2018-04-18T12:13:00+02:00
Marie BUYS
<figure style="{figureStyle}"><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_couv.jpg"><img class="media" alt="Campanie_couv.jpg" style="width: 300px; height: 549px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_couv.jpg" /></a></p><figcaption> </figcaption></figure><figure style="{figureStyle}"><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_4eme_de_couv.jpg"><img class="media" alt="Campanie_4eme_de_couv.jpg" style="height: 592px; width: 300px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_4eme_de_couv.jpg" /></a></p><figcaption> </figcaption></figure><p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size:16px;"><a href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/index.php/post/Extraits-Naples%2C-insolite-et-secr%C3%A8te" hreflang="fr">Retrouver des extraits du livre</a></span></strong></p>
Extraits "Campanie, insolite et secrète"
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2018-04-18T12:05:00+02:00
2018-04-18T12:05:00+02:00
Marie BUYS
Parmi mes livres
<p><span style="font-size:14px;">La Campanie dont le chef-lieu est Naples, réunit 4 autres provinces (l’équivalent des départements français) : Avellino, Bénévent, Caserte et Salerne. Chacune réunit une myriade de villes et villages qui foisonnent d’œuvres d’art, sites naturels et archéologiques remarquables, demeures historiques… dont on ne parle quasiment jamais.</span></p><p><span style="font-size:14px;">Cette région d’à peine 14.000 km² possède l’un des patrimoines artistiques les plus riches au monde</span></p><figure style="{figureStyle}"><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_1.jpg"><img class="media" alt="Campanie_contenu_1.jpg" style="height: 502px; width: 565px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_1.jpg" /></a></p></figure><figure style="{figureStyle}"><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_2.jpg"><img class="media" alt="Campanie_contenu_2.jpg" style="height: 629px; width: 700px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_2.jpg" /></a></p></figure><figure style="{figureStyle}"><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_3.jpg"><img class="media" alt="Campanie_contenu_3.jpg" style="height: 639px; width: 700px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_3.jpg" /></a></p></figure><figure style="{figureStyle}"><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_4.jpg"><img class="media" alt="Campanie_contenu_4.jpg" style="height: 620px; width: 700px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_4.jpg" /></a></p></figure><figure style="{figureStyle}"><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_5.jpg"><img class="media" alt="Campanie_contenu_5.jpg" style="height: 627px; width: 700px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_5.jpg" /></a></p></figure><figure style="{figureStyle}"><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_6.jpg"><img class="media" alt="Campanie_contenu_6.jpg" style="height: 625px; width: 700px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_6.jpg" /></a></p></figure><figure style="{figureStyle}"><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_7.jpg"><img class="media" alt="Campanie_contenu_7.jpg" style="height: 632px; width: 700px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_7.jpg" /></a></p></figure><figure style="{figureStyle}"><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_8.jpg"><img class="media" alt="Campanie_contenu_8.jpg" style="height: 630px; width: 700px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_8.jpg" /></a></p></figure><figure style="{figureStyle}"><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_9.jpg"><img class="media" alt="Campanie_contenu_9.jpg" style="height: 629px; width: 700px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_9.jpg" /></a></p></figure><figure style="{figureStyle}"><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_10.jpg"><img class="media" alt="Campanie_contenu_10.jpg" style="height: 640px; width: 700px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Campanie/Campanie_contenu_10.jpg" /></a></p></figure><p> </p>
Extraits "Naples, insolite et secrète"
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2018-04-18T11:48:00+02:00
2018-04-18T11:48:00+02:00
Marie BUYS
Parmi mes livres
<figure style="{figureStyle}"><figure style="{figureStyle}"><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples__insolite_et_secrete/Nples_contenu_1.jpg"><img class="media" alt="Nples_contenu_1.jpg" style="height: 512px; width: 565px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples__insolite_et_secrete/Nples_contenu_1.jpg" /></a></p></figure><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples__insolite_et_secrete/Naples_contenu_2.jpg"><img class="media" alt="Naples_contenu_2.jpg" style="height: 509px; width: 565px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples__insolite_et_secrete/Naples_contenu_2.jpg" /></a></p></figure><figure style="{figureStyle}"><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples__insolite_et_secrete/Naples_contenu_3.jpg"><img class="media" alt="Naples_contenu_3.jpg" style="height: 620px; width: 700px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples__insolite_et_secrete/Naples_contenu_3.jpg" /></a></p></figure><figure style="{figureStyle}"><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples__insolite_et_secrete/Naples_contenu_4.jpg"><img class="media" alt="Naples_contenu_4.jpg" style="height: 630px; width: 700px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples__insolite_et_secrete/Naples_contenu_4.jpg" /></a></p></figure><figure style="{figureStyle}"><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples__insolite_et_secrete/Naples_contenu_5.jpg"><img class="media" alt="Naples_contenu_5.jpg" style="height: 629px; width: 700px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples__insolite_et_secrete/Naples_contenu_5.jpg" /></a></p></figure><p> </p>
Secrets de Pulcinella, un emblème de Naples
urn:md5:37bf4d1ece4fcc1adf260bde777cf4b4
2016-02-18T15:34:00+00:00
2018-04-18T13:47:54+01:00
Marie BUYS
Secrets de Pulcinella, un emblème de Naples
<div><p align="justify"><span style="font-size:14px;"><strong>Mais qui est vraiment Pulcinella? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le Polichinelle de la Commedia dell’arte, et même la marionnette française, n’ont en commun avec le Pulcinella napolitain que le nom. Pulcinella sommeille en tout Napolitain et, comme lui, a l’art de concilier les contraires. C’est un personnage clé, un emblème de la culture parthénopéenne.</strong></span></p></div><p align="justify"><span style="font-size:14px;">Les théories foisonnent autour des origines de <em>Pulcinella</em> (<em>Pullecenella</em>, en napolitain), mais il reste mystérieux ce personnage qui est le plus «imité» au monde, en ce sens qu’à partir du XVIIIe siècle, on voit apparaître <em>Punch</em> en Angleterre, <em>Polichinelle</em> en France, <em>Karagoz</em> en Turquie, <em>don Cristobal</em> en Espagne, <em>Hanswurst</em> en Allemagne, <em>Kasperle</em> en Autriche, <em>Toneelgek</em> en Hollande, <em>Petruska</em> en Russie et j’en passe…, toutes des contrefaçons, puisqu’ils ne lui ressemblent que dans la forme.</span></p><ul><li style="text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><strong>Pulcinella à la mandoline</strong></span></li></ul><dl></dl><p align="justify"><span style="font-size:14px;">Pour revenir à l’original, nombre de chercheurs le font remonter aux personnages des Atellanes (pour en savoir + voir 1er encadré en bas de page). Vers 1620, c’est un acteur de Capoue, Silvio Fiorillo, qui le rend célèbre, en l’introduisant dans la naissante <em>Commedia dell’arte</em>. Mais avant de brûler les planches, Pulcinella appartenait depuis la nuit des temps au peuple, qui en avait fait un catalyseur de symboles qui se sont superposés et entremêlés au fil des siècles.</span></p><p align="justify"><span style="font-size:14px;">Né probablement en milieu rural avant de devenir citadin, il serait une synthèse de Maccus et Kikiricus, deux personnages des atellanes, comédies paillardes inventées par les Osques [<a rel="footnote" title="Les Osques: peuple issu de la grande famille des Samnites qui occupaient (...)" id="nh1" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?article2491&lang=it#nb1">1</a>], qui les représentaient au cours des fêtes agricoles. Sur une peinture retrouvée à Pompéi, une des figures ressemble en effet beaucoup à Pulcinella.</span></p><ul><li><span style="font-size:14px;"><strong>Peinture à Pompéi. On reconnaît le masque noir de Pulcinella en bas.</strong></span></li></ul><dl></dl><p align="justify"><span style="font-size:14px;">Cette «<em>maschera</em>» est l’objet d’une foule d’interprétations très disparates. La plus fiable, à mon modeste avis, appartient à Roberto De Simone, une sommité en matière de traditions campaniennes. Ce chercheur génial, auteur d’ouvrages uniques en leur genre, affirme que <strong> <em>Pulcinella</em> représente en tout point le monde populaire napolitain</strong> qui, depuis des millénaires, exorcise ses angoisses existentielles en inventant des symboles, des danses et, en l’occurrence, un personnage.</span></p><p align="justify"><span style="font-size:14px;"><em>Pulcinella</em>, parmi ses mille facettes, en possède aussi une qui est loin d’être drôle: son masque noir au nez crochu d’oiseau, son teint spectral, ses difformités et sa casaque aussi blanche qu’un linceul se rattachent à l’au-delà, tout comme sa voix nasillarde, caquetante, qui n’est pas humaine. Et c’est justement d’une voix non humaine que l’on pouvait communiquer avec les morts…</span></p><p style="text-align: center;"> </p><ul><li style="text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><strong>Pulcinella sortant de l’œuf des frères Scuotto</strong></span></li></ul><dl></dl><p align="justify"><span style="font-size:14px;">Par ailleurs, son nom si ressemblant à <em>pulcino</em> (poussin) confirme son origine, et comme un poussin, il est représenté en train de sortir d’un œuf; c’est ainsi que se referme le cercle puisque la poule est l’animal sacré de Perséphone, reine des Enfers.<br />L’œuf est un symbole très fort à Naples, c’est une sorte de Palladium, un “totem” auquel le destin de la ville serait lié. La légende raconte que Virgile aurait caché un œuf dans les souterrains du Château de l’Œuf (Castel dell’Uovo) à Santa Lucia (quartier de Naples où le corps de la <strong>sirène Parthénope</strong> aurait été trouvé). Ainsi Pulcinella qui sort de l’œuf représente également la naissance du peuple napolitain de l’œuf originel que la sirène, femme-oiseau, aurait laissé avant de mourir.</span></p><p align="justify"><span style="font-size:14px;"><em>Pulcinella</em> incarne par son aspect la mort et les malheurs de l’humanité, mais il les conjure par son bonnet en forme de corne d’abondance et ses pitreries.<br />Les rôles qu’il joue sont aussi nombreux que les défauts et les qualités d’un peuple, car <strong> <em>Pulcinella</em> est la contradiction personnifiée</strong>, à la fois drôle et tragique, naïf et malin, gentil et méchant, riche et pauvre, lâche et courageux, désespérément stupide et étonnamment débrouillard. Il n’en reste pas moins qu’il réussit toujours à renaître de ses cendres, à l’instar de tout bon Napolitain, capable d’exercer n’importe quel métier, d’en inventer même pour survivre aux invasions étrangères, aux guerres incessantes, aux colères du Vésuve...Comme disait à juste titre Benedetto Croce, «<strong>Pulcinella n’est pas un personnage, mais une collection de personnages</strong>».</span></p><p align="justify"><span style="font-size:14px;">Son ambivalence intrinsèque et totale s’inscrit à merveille dans la culture napolitaine où la dualité règne. Il a une amoureuse et se montre parfois lubrique, mais son nom se terminant par un A sonne féminin. De plus l’iconographie le représente parfois en train d’accoucher de petits “clones” qui sortent de sa bosse: il résume ainsi le mythe de l’hermaphrodite, une constante dans la culture napolitaine. D’ailleurs, pour les alchimistes, l’hermaphrodite est l’être parfait, étant la synthétise du masculin et du féminin, et donc de l’univers.</span></p><ul><li style="text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><strong>Pulcinella éternellement affamé</strong></span></li></ul><dl></dl><p align="justify"><span style="font-size:14px;">Il a un gros ventre, allégorie de la maternité mais de la famine aussi, car <em>Pulcinella</em> est éternellement affamé. Il ne rêve que de macaronis, histoire d’affirmer ses origines rigoureusement napolitaines. Puis, soudain, son ventre se transforme en signe d’opulence et on le voit se gaver de longues pâtes fumantes qu’il attrape à pleines mains pour les enfourner dans sa bouche: c’est ce que faisaient les pauvres d’autrefois quand, dans les rues de Naples, on vendait des macaronis bouillis saupoudrés de fromage râpé.</span></p><p align="justify"><span style="font-size:14px;">Malgré cette marque identitaire indélébile, pour le grand réalisateur romain, Maurizio Scaparro, <em>Pulcinella</em> est «<em>le masque du monde… Toutes les trouvailles futuristes, dadaïstes, surréalistes, ont été anticipées par Pulcinella, personnage avant la lettre de l’avant-garde, de l’extrémisme, de la révolution antiacadémique</em>…». Quant à Roberto Rossellini, il fait dire à son Pulcinella «<em>Je suis un comique, et non un pitre</em>», car pour le célèbre cinéaste, <em>Pulcinella</em> sait toujours garder sa dignité, et j’ajouterais, on rit toujours de l’autre même quand il est roué de coups.</span></p><p align="justify"><span style="font-size:14px;">À Naples, un théâtre, le San Carlino, démoli en 1884, était consacré exclusivement à des comédies burlesques dites «<em>Pulcinellate</em>» interprétées par des acteurs spécialisés qui se transmettaient cet art de père en fils. Ce “passage de pouvoir” se produisait souvent sur scène en présence du public. Inégalé même par ses descendants, le plus grand <em>Pulcinella</em> s’appelait Antonio Petito (1822-1872) et il est resté gravé dans l’histoire du théâtre napolitain.<br />D’autres salles étaient consacrées exclusivement aux «<em>guarattelle</em>», un terme remontant au XVIe s., qui indique les spectacles de marionnettes sans fils, dans lesquels <em>Pulcinella</em> ne manquait jamais. A ce propos, il est intéressant de noter qu’en tant que marionnette, il n’est plus serviteur mais une sorte de fou rebelle et irrévérencieux qui n’hésite pas à défier les plus forts que lui.</span></p><p align="justify"><span style="font-size:14px;">Une dernière curiosité: Pulcinella est bavard et ne sait pas tenir sa langue, d’où la locution «secret de Polichinelle» qui existe également en italien.</span></p><p align="justify"><span style="font-size:14px;">Si les personnages de la <em>Commedia dell’arte</em> sont désormais figés dans le temps et n’apparaissent que pendant la période de Carnaval ou dans les pièces de Goldoni, à Naples, <em>Pulcinella</em> est partout et en toute saison: dans les magasins de souvenirs et dans les boutiques d’art, au théâtre où tous les plus grands comédiens (tels que Eduardo De Filippo, Massimo Troisi, Massimo Ranieri…) ont endossé avec panache le masque noir à bec d’oiseau. (<a target="_blank" href="https://www.youtube.com/watch?v=YjEuBhw-86c">Vidéo: Un hommage à Pulcinella par les plus grands: Eduardo, Troisi e Pino Daniele</a></span></p><div class="external-media"><div class="external-media"><div class="noembed-embed "><div class="noembed-wrapper"><div class="noembed-embed-inner noembed-youtube"><iframe src="https://www.youtube.com/embed/_ReLgwA0J3Y?feature=oembed" allowfullscreen="" width=" 459" height="344" frameborder="0"></iframe></div><div class="noembed-embed-inner noembed-youtube"> </div></div></div></div></div><p align="center"><span style="font-size:14px;"><strong>L’immense Eduardo De Filippo explique la théâtralité de Pulcinella</strong></span></p><p align="justify"><span style="font-size:14px;">Un monument vient de lui être consacré par Lello Esposito, un sculpteur contemporain très célèbre qui ne sculpte que des <em>Pulcinella</em> (<a target="_blank" href="https://www.youtube.com/watch?v=TT0Bjt737G0">vidéo de l’inauguration du buste de Pulcinella dans le centre historique de Naples</a>).<br />Dans les rues, on recommence à voir les «<em>guarattelle</em>», ainsi que des artistes de rue habillés de son costume.<br />Même dans le langage courant, il se rend indispensable en passant sans cesse par l’esprit des Napolitains qui prononcent souvent son nom présent dans de nombreux proverbes locutions et aphorismes (voir exemples dans le 2ème encadré en bas de page).</span></p><p align="justify"><span style="font-size:14px;">En fait, Pulcinella est immortel. Mais chut…, c’est un secret!</span></p><p align="right"><span style="font-size:14px;"><strong>Maria Franchini</strong></span></p><p align="justify"><span style="font-size:14px;"><strong>Qui s’intéresse à la culture napolitaine pourra trouver tous les articles de Maria Franchini publiés sur Altritaliani et lui envoyer un message personnel en cliquant sur ce lien:</strong><br /><a href="http://www.altritaliani.net/spip.php?auteur6565">http://www.altritaliani.net/spip.ph...</a></span></p>
Paroles d'Italie, septième édition : Maria Franchini racontera l'histoire de Naples
urn:md5:4b3bd7fdc392db9c0b633b1a08db3562
2016-01-29T09:26:00+00:00
2016-01-29T09:27:05+00:00
Marie BUYS
<p style="text-align: center;">
<a href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Conference/affiche 2 7 fev 2016.png"><img alt="" height="470" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Conference/affiche 2 7 fev 2016.png" width="312" /></a></p>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size:16px;"><span style="color:#c40141;"><strong>Le 7 février, à Versailles, de 14h45 à 15h45</strong></span>, </span></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color:#c40141;"><strong><span style="font-size: 16px;">Maria Franchini racontera l'histoire de Naples </span><br />
</strong></span></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size:16px;">dont chaque période sera scandé par un chant populaire politique.</span></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<a href="http://www.italieaparis.net/actualite/news/paroles-d-italie-14982/"><span style="font-size:16px;">Toutes les informations</span><br />
</a></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size:16px;"><img alt="" height="389" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Conference/chroniques napo.JPG" width="550" /><br />
<span style="font-size:10px;">Cliquer sur l'image pour l'agrandir</span><br />
</span></div>
Le napolitain, une langue à part entière
urn:md5:698f72bdfde631e2c40565650c971e97
2015-10-16T09:51:00+01:00
2018-01-26T09:13:54+00:00
Marie BUYS
Le napolitain, une langue à part entière.
<div><span style="font-size:14px;">150 mots pour traduire « idiot », 60 pour « argent », 200 pour désigner les parties du corps, 6 000 locutions (contre les 3 000 répertoriées dans le reste de l’Italie), ne sont qu’un exemple de la richesse linguistique du napolitain. Dante en personne qualifie le parler du Sud de juste milieu entre lesermo rusticus (langue rustique) et le sermo illustris (langue illustre).Langue romane au même titre que le toscan, utilisé presque uniquement par les écrivains, et qui devient langue officielle à partir de l’unification de l’Italie (1861), le napolitain est donc le deuxième idiome de la Péninsule, et inclut les variétés régionales des Abruzzes à la Calabre. Daté de 960, la « sentence de Capoue » est le document le plus ancien rédigé en italien vulgaire, et sa ressemblance au napolitain est frappante.</span></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">Les œuvres littéraires, théâtrales et musicales foisonnent à partir du <span style="font-variant: small-caps;">XIII</span><sup>e</sup> siècle, sans compter les traductions napolitaines de la Bible, des classiques grecs, latins et italiens qui remontent pour ma plupart au <span style="font-variant: small-caps;">XVIII</span>esiècle. Au <span style="font-variant: small-caps;">XVII</span><sup>e </sup>siècle, Giambattista Basile écrit le Pentameron, un recueil de cinquante contes pour enfants, premier ouvrage du genre en Europe. Le <span style="font-variant: small-caps;">XIX</span><sup>e</sup> siècle marque l’essor des chansons, toutes écrites en napolitain, qui se répandent dans le monde entier. À notre époque, des monstres sacrés comme Eduardo De Filippo (théâtre), Roberto De Simone (musique), Totò, Massimo Troisi, Vittorio De Sica, (cinéma), ont contribué à faire du napolitain l’idiome régional le plus connu parmi ceux toujours vivants en Italie. On ne compte plus les dictionnaires et les grammaires écrits à partir du <span style="font-variant: small-caps;">XVIII</span><sup>e</sup> siècle. Et l’on doit l’ouvrage moderne le plus imposant à un professeur de Cambridge, Adam Ledgeway, auteur d’une Grammaire diachronique napolitaine de 1 045 pages. Il existe même une version napolitaine du logiciel Word.</span></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">Pourtant, lorsqu’un enfant des classes sociales aisées s’avise à parler la langue de son pays natal, on le sermonne en lui intimant de « parler comme il faut », alors que le bilinguisme est une richesse. Mais la force du peuple de Naples est dans sa résistance à toute dictature, et on continue donc de parler la langue de la sirène, au nez et à la barbe de ceux qui voulait la tuer. Seule la partie de la bourgeoisie la plus « italianisée » (et aussi la moins cultivée) la snobe. Les auteurs modernes de pièces de théâtre et de chansons n’ont pas cessé non plus d’écrire en napolitain. A Naples, certaines écoles et associations se mettent à proposer des cours de napolitain, une heureuse initiative qui redonnera ses lettres de noblesse à une langue qui, avant la (mal)unité italienne, était parlé même par la famille royale.</span></div><div> </div><div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify"><span style="font-size:14px;">Mais le sarcasme des adeptes de la langue toscane visant les <i>napoletanophones</i> ne date pas de hier. La preuve en est qu’à la fin du XVIIe siècle, lorsque le très érudit haut prélat apulien, Pompeo Sarnelli, auteur de quarante ouvres on ne peut plus sérieuses, décida d’écrire « la Posilicheata », des contes populaires en napolitain, il écopa des critiques sévères. Mais l’évêque de Bisceglie, nommé assistant d’études du pape Benoît XIII, ne se laissa pas démonter : il rendit la pareille à ses détracteurs en écrivant une introduction truculente dont voici un extrait :</span></div><div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify"> </div><div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify"><span style="font-size:14px;">« <i>Vous picotez le fondement à la terre entière avec votre langue toscane ! Un mot napolitain tout rond vaut bien tous les vocables de la Crusca<a title="" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/index.php/post/Le-napolitain%2C-une-langue-%C3%A0-part-enti%C3%A8re.#_ftn1" name="_ftnref1"><b><span style="line-height: 115%;">[1]</span></b></a> : et à quel autre idiome pourrait-on le comparer ? Qui oserait dire que le parler latin n’est pas un grand parler ? Et Pourtant quand Pompée le Grand vint à Naples, il tomba amoureux de notre parler et abandonna le latin ; et quand Cicéron lui passa un savon sans eau, Pompée répondit que Cicéron ne savait pas ce qu’il disait, car s’il avait demeuré un peu plus longtemps à Naples, il aurait laissé tomber lui aussi le latin pour le napolitain : lequel n’est qu’un mélange de grec et de latin, heureuse combinaison faite pour adoucir la bouche, le palais et la gorge (…) Et puis, quelle est cette impertinence de dire que le parler napolitain ne sert qu’aux pitres dans les comédies ? Ces propos sont le fait d’étrangers qui n’ont pas approfondi notre langue, autrement ils sauraient que nos mots sont aussi beaux que les leurs sont laids. (…)</i></span></div><div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify"> </div><div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify"><span style="font-size:14px;"><i>Tu ne sais pas ce que l’on raconte ? Qu’un jour un brave homme de notre pays quitta Naples, où le pain s’appelle « pane », et arriva dans une ville du nord ou le pain s’appelait « pan » ; un peu plus haut on l’appelait « pa » ; alors, il dit à son compagnon de voyage : « rentrons chez nous mon ami, que si nous montons plus haut, nous ne trouverons plus de pain et crèverons de faim » (…)</i></span></div><div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify"> </div><div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify"><span style="font-size:14px;"><i>Celui qui s’est acoquiné avec les Toscans pour parler leur langue devra me pardonner : moi je ne l’ai pas fait, et je veux parler la langue de mon pays. Et si l’on ne veut pas m’entendre, que l’on se bouche les oreilles, ou les cinq lettres… </i>».</span></div><div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify"> </div><div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify"><span style="font-size:14px;">Et je suis de son avis.</span></div><div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify"> </div><div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify"><span style="font-size:14px;"><a href="http://www.vesuvioweb.com/it/2013/10/posilicheata-di-pompeo-sarnelli/">Http://www.vesuvioweb.com/it/2013/10/posilicheata-di-pompeo-sarnelli/</a></span></div><div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify"> </div><div> <hr width="33%" size="1" align="left" /><div id="ftn1"><div><span style="font-size:14px;"><a title="" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/index.php/post/Le-napolitain%2C-une-langue-%C3%A0-part-enti%C3%A8re.#_ftnref1" name="_ftn1"><span style="line-height: 115%;">[1]</span></a> Académie de la Crusca, équivalent de l’académie française.</span></div></div></div>
Histoire de la médecine: L’Hôpital des Incurables de Naples
urn:md5:65ee13ced11ab4f977f50f1d1cfbf6b5
2015-06-12T09:17:00+01:00
2018-01-26T09:15:59+00:00
Marie BUYS
Histoire de la médecine: L’Hôpital des Incurables de Naples.
<div 6="" 2015="" aidait="" article-soustitre-2271="" corps="" di="" et="" giugno="" la="" le="" quand="" sabato="" soigner="" span=""><div><span style="font-size:14px;">Quand la beauté aidait à soigner le corps et l’esprit.</span></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">Avant de perdre son indépendance et son titre de capitale, Naples excellait dans maints domaines ; celui de la médecine n’était pas le moindre.</span></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">C’est à quelque 50 kilomètres de la cité parthénopéenne, à Salerne, qu’au Xe siècle les médecins commencèrent à acquérir une réputation internationale. Point de convergence des quatre traditions les plus prestigieuses de l’époque, juive, arabe, grecque et latine, <strong>Salerne vit naître la première école de médecine d’Europe</strong>, une institution où les femmes occupaient une place de premier plan : elles élaboraient des remèdes et des thérapies, accomplissaient des opérations chirurgicales complexes. Dans les jardins de Minerve, où l’on cultivait les herbes médicinales, retentissent encore leurs noms : Trotula, Speranzella Calenda, Costanza Calenda, Rebecca Guarna Abella…</span></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;"><strong>Quant aux médecins napolitains</strong>, déjà empreints de tous ces courants médico-philosophiques, ils ne furent pas en reste et dès le XIIe s. amorcèrent une tradition séculaire destinée à devenir le fleuron du royaume à partir du XVIe.</span></div><div> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><img alt="" width="250" height="333" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Articles/Médecine/unodeichiostriincsans_titre_2-e0b29.jpg" /></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><strong><span style="font-size:14px;">Voûte de l’un des cloîtres de l’hôpital des Incurables</span></strong></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">Au XVIIe siècle, Naples comptait 150 institutions hospitalières, toutes fondées et gérées par des ordres religieux ou des confréries. Ces derniers faisaient appel aux artistes et artisans les plus réputés pour qu’ils décorent de peintures, sculptures et faïences le moindre recoin de leurs bâtiments. Les cloîtres étaient agrémentés de plantes et d’arbres odorants et décoratifs, outre les plantes médicinales qui servaient à fabriquer les remèdes sur place. Toutes ces merveilles artistiques et naturelles ne visaient pas seulement à honorer Dieu ou la Vierge, mais à égayer l’esprit du personnel soignant et apaiser la souffrance des patients, car, d’après la philosophie napolitaine, <strong>la beauté est thérapeutique</strong>. Même les murs du<strong> lazaret de l’Ospedale della Pace</strong>, situé en plein centre-ville, étaient recouverts de fresques magnifiques (il est encore en bon état de conservation et on peut le visiter sur rendez-vous – voir Naples insolite et secrète, aux éditions Jonglez, 2014 - <a href="http://www.altritaliani.net/spip.ph">http://www.altritaliani.net/spip.ph</a>...).</span></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">Véritables temples de charité, ces hôpitaux accueillaient non seulement les malades mais également les déshérités : on aidait les méritants à se relever en cas de faillite non frauduleuse, on payait la rançon des prisonniers de guerre, on assistait les condamnés à mort ou tentait d’obtenir leur grâce s’ils étaient innocents, on assurait les funérailles des plus pauvres… Les orphelins, les enfants abandonnés ou nécessiteux étaient pris en charge dès leur naissance et recevaient une bonne éducation. En somme, ces institutions s’occupaient de l’être humain de la naissance à la mort.</span></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">Encore aujourd’hui, <strong>l’archiconfrérie des Pellegrini</strong>, désormais dessaisie depuis les années 70 de son hôpital éponyme, subvient aux besoins de 300 familles indigentes, et assure des soins gratuits aux pauvres dans un dispensaire polyclinique.</span></div><div> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><img alt="" width="400" height="265" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Articles/Médecine/ospedalemuseoartesanitarie1-1a172.jpg" /></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><strong><span style="font-size:14px;">Escalier d’entrée de l’hôpital des Incurables - Musée des Arts sanitaires</span></strong></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;"><strong>L’hôpital «Santa Maria del Popolo degli Incurabili»</strong>, via Maria Longo 50 (toujours en fonction), était considéré comme le nec plus ultra de la médecine de l’époque. <strong>Inauguré en 1518</strong>, après seulement deux ans de travaux, il fut construit sur une hauteur rocheuse, Caponapoli, lieu réputé pour la salubrité de son air.</span></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">Véritable citadelle, « Les Incurables » devint un des complexes hospitaliers les plus importants et les plus modernes d’Europe. Dès son ouverture, il pouvait accueillir 1 600 patients, abritait quatre églises monumentales, une officine-laboratoire, plusieurs pharmacies, et même un service d’interprétariat pour les nombreux étrangers qui venaient s’y faire soigner, un abattoir privé. Plus tard, on y fonda une école de médecine expérimentale pourvue d’un amphithéâtre pour les leçons d’anatomie et la pratique de la chirurgie sur des cadavres.</span></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">A cette structure déjà imposante, vinrent s’ajouter deux maisons de repos, celle de Torre del Greco, située au pied du Vésuve, réservée aux patients atteints de pathologies pulmonaires, et celle pour les malades nécessitant une cure thermale, bâtie aux portes de la ville, à Agnano, lieu connu depuis l’Antiquité pour la qualité de ses thermes.</span></div><div> </div><div><strong><span style="font-size:14px;">Les femmes</span></strong></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">Fondé par une femme, Maria Lorenza Longo, l’hôpital des Incurables, comme de nombreuses autres oeuvres d’assistance et de charité qui caractérisaient à l’époque Naples, avait pour vocation première la santé des femmes, quelles que fussent leur condition sociale, leur moralité, leur âge, leur nationalité. Une fois rétablies, si elles le souhaitaient, elles pouvaient rester au sein de l’institution qui les prenait en charge à part entière. Les femmes enceintes étaient hospitalisées, avec leur éventuel accompagnateur, dans un service spécialisé appelé « la maison des accouchements ». Ici, on préparait les mères et les pères à la naissance du bébé ; cette tâche était assurée par des obstétriciennes formées dans l’école de cet hôpital, une première absolue en Europe. Les orphelins (même de père seulement) ou les enfants de mères célibataires étaient pris en charge jusqu’à l’âge adulte et bénéficiaient d’une formation.</span></div><div> </div><p style="text-align: center;"><img alt="" width="440" height="295" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Articles/Médecine/farmacia-incurabili-22a3f.jpg" /></p><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><strong><span style="font-size:14px;">La célèbre pharmacie des Incurables</span></strong></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;"><strong>Au XVIIIe siècle, lorsqu’on agrandit la Pharmacie (article à suivre prochainement)</strong>, saisissante par la beauté de sa décoration, avec ses boiseries, ses sculptures, ses dorures et céramiques polychromes, on tint à rendre hommage aux femmes et à la médecine avec deux sculptures en bronze doré représentant deux utérus, l’un vierge et l’autre portant un enfant, une décision d’autant plus surprenante que les décideurs étaient des ecclésiastiques.</span></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">A l’hôpital des Incurables comme dans tous les 150 hôpitaux napolitains, les femmes, même en bonne santé, n’étaient jamais laissées pour compte: veuves démunies ou abandonnées par leur mari, femmes battues ou célibataires, prostituées ou filles de prostituées, toutes étaient accueillies et aidées. Les jeunes filles recevaient une bonne éducation et, si elles souhaitaient se marier, on leur allouait une dot.</span></div><div> </div><div><strong><span style="font-size:14px;">Les malades</span></strong></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">La vocation de ce complexe était aussi d’accueillir les patients atteints de maladies chroniques que d’autres hôpitaux refusaient, d’où le nom d’«Incurables», un terme qui n’était toutefois pas synonyme d’«inguérissables». Par contre, les malades atteints de maladies a priori mortelles et très contagieuses comme la lèpre, par exemple, étaient envoyés dans les lazarets. On n’acceptait pas non plus les personnes se plaignant de petits maux.</span></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">Une autre spécificité de cet hôpital était le service de psychiatrie ; celui-ci divisait les malades en trois catégories, les maniaques, les mélancoliques et les « taciturnes », ceci afin de leur dispenser des soins personnalisés. La musique et les petites occupations (distribution des repas, puisage de l’eau, etc.) faisaient partie des thérapies appliquées par les psychiatres (avant la lettre) napolitains. De plus, une fois par an, à l’occasion du Carnaval, les malades mentaux non violents étaient autorisés à sortir sous surveillance, et même à aller danser dans les salles du palais royal ouvert à tous pendant ces festivités.</span></div><div><span style="font-size:14px;">La grande diversité des pathologies traitées valut à cet immense établissement d’avant-garde le qualificatif de « Musée de toute la Médecine ».</span></div><div> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><img alt="" width="440" height="330" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Articles/Médecine/800px-complessoincurabilinaples4ilsistemone_1_-cd6fa.jpg" /></span></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><strong><span style="font-size:14px;">Complexe de l’hôpital des Incurables: entrée de la Pharmacie et église de Santa Maria del Popolo. Photo wikicommons IlSistemone</span></strong></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">Les malades bénéficiaient d’une visite d’acceptation, afin d’être dirigés vers le service compétent, ce qui constitua le premier exemple de « triage hospitalier », organisation digne d’une structure moderne.</span></div><div><span style="font-size:14px;">Le taux de mortalité des patients était faible, de loin inférieur à celui enregistré à l’Hôtel-Dieu de Paris, par exemple. Ce palmarès était dû au fait que l’on envoyait vers d’autres hôpitaux les patients ayant besoin d’une opération chirurgicale, ce qui endiguait la propagation de microbes.</span></div><div> </div><div><strong><span style="font-size:14px;">Le fonctionnement</span></strong></div><div> </div><div> </div><div style="text-align: center;"><img alt="" width="225" height="300" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Articles/Médecine/640px-bianchi_giustizia-8da7c.jpg" /></div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"> </div><div style="text-align: center;"><strong><span style="font-size:14px;">Entrée de l’église de la congrégation des "Banchi della Giustizia"</span></strong></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">On peut aisément imaginer qu’une telle structure employait un très nombreux personnel qui non seulement était salarié, mais également nourri et blanchi. A ces dépenses déjà exorbitantes s’ajoutait l’énorme coût de la prise en charge des pauvres. On trouva donc un moyen d’autofinancement en instituant Il Banco di Santa Maria del Popolo. Les « Banchi », équivalents des monts-de-piété, étaient des institutions financières, émanations de corporations laïques qui opéraient dans le secteurs de la charité publique, de l’assistance et du crédit en faveur des classes pauvres. Très liées à l’histoire de Naples, elles dataient déjà d’une petite centaine d’années au moment de la fondation des Incurables.</span></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">En dehors du personnel salarié, différentes associations caritatives apportaient leur aide, chacune à des jours préétablis : le lundi, les pères ouvriers restaient au chevet des moribonds ou s’occupaient des morts. Le mardi, les dames des familles nobles distribuaient les repas…</span></div><div> </div><div><strong><span style="font-size:14px;">Le corps médical et la Scuola Medica Napoletana</span></strong></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">Les médecins, ayant chacun une spécialisation, n’étaient soumis à aucune forme de hiérarchie, chacun pouvant décider librement de la thérapie à appliquer ; il ne consultait un collègue que s’il le souhaitait. Les praticiens (tout comme le personnel soignant) étaient présents 24heures/24, puisqu’ils étaient formés et vivaient au sein du complexe hospitalier. Celui-ci abritait, en effet, une prestigieuse école de médecine qui sélectionnait avec rigueur des candidats provenant de toutes les provinces du royaume en respectant la règle du numerus clausus. Les étudiants, logés sur place comme dans les campus universitaires modernes, bénéficiaient de cours théoriques, d’anatomie appliquée et de pratique auprès des malades, méthode de formation qui fit la renommée de l’<strong>Ecole napolitaine de médecine</strong>.</span></div><div> </div><div style="text-align: center;"><img alt="" width="440" height="247" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Articles/Médecine/_170929225-231fe4bd-98df-4d9c-9d67-deb83538fd10-08ae0.jpg" /></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">Dans cet hôpital on pratiqua les premières anesthésies, la césarienne et on appliqua les premiers cathéters, sans compter l’invention de plusieurs instruments chirurgicaux très originaux fabriqués par des artisans locaux. Ces objets sont exposés dans le musée de l’hôpital (Museo delle Arti Sanitarie e di Storia della Medicina e della chirurgia) que l’on peut visiter sur rendez-vous le samedi matin.</span></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">Cette école cessa d’exister après l’invasion de l’armée piémontaise qui conduisit à l’annexion du Royaume des Deux-Siciles. Un autre coup fatal fut assené aux Incurables par un incendie au cours duquel partirent en fumée de précieux volumes contenant un pan inestimable de l’histoire de la médecine occidentale.</span></div><div> </div><div><span style="font-size:14px;">Les médecins des Incurables ont fondé une association, « Il faro di Ippocrate », qui a pour but la valorisation de ce précieux patrimoine. Tous les samedis, ils se dévouent à tour de rôle pour servir de guide aux visiteurs (sur réservation : <a href="http://www.ilfarodippocrate.it/">http://www.ilfarodippocrate.it/</a>).</span></div><div> </div><div style="text-align: right;"><strong><span style="font-size:14px;">Maria Franchini</span></strong></div><div style="text-align: right;"> </div><div style="text-align: center;"><span style="font-size:14px;">****</span></div><div style="text-align: center;"> </div><a href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2271"><span style="font-size:14px;"><strong>Lire l'article depuis Altritaliani.net </strong></span></a></div>
Rencontre Paroles d'Encre au Musée Lambinet
urn:md5:a46a30aabd05acfffc11c07fd1649e8f
2015-06-05T08:48:00+01:00
2015-06-05T08:48:00+01:00
Marie BUYS
<p>
<img alt="" height="759" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Actualités/6juin.JPG" width="540" /></p>
Campanie terre inexplorée - Italie du Sud
urn:md5:39cf062bfb2d0ebb2cdc53a4634334b2
2015-04-09T09:53:00+01:00
2018-01-26T09:42:19+00:00
Marie BUYS
Campanie terre inexplorée - Italie du Sud
<div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;line-height:
normal"><span style="font-size:14px;">Une première de plusieurs invitations à sa découverte.</span></div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">J. P. Claris de Florian écrivait au XVIIIe s., dans une de ses fables (<i>L’inondation</i>): <i>l’excès d’un très grand bien devient un mal très grand</i>. C’est bien le cas de la Campanie, une région du Sud de l’Italie «inondée» de sites exceptionnels au point de ne plus savoir quoi en faire, ce qui a amené finalement l’État à les reléguer aux oubliettes.</span></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><img alt="" width="320" height="239" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples/Campanie/1.jpg" /></span></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="
line-height:normal"><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">D’une superficie relativement restreinte (14.000 km² contre les 23.000 de la Toscane [<a title="Chiffres arrondis au plus près" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nb1"><span style="color: blue;">1</span></a>], par exemple), c’est l’une des terres les plus riches au monde en sites historiques, archéologiques et artistiques appartenant à toutes les époques (dont sept ont été classés au Patrimoine mondial de l’Humanité), sans compter la nature qui y est somptueuse.</span></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;"><b>Pompéi, Herculanum, le Vésuve, Amalfi, Sorrente, Capri, Paestum, Caserte, Naples, (un monde à elle seule)… et j’en passe, éclipsent bien d’autres lieux fabuleux dont la <i>Campania felix</i> des Romains est parsemée.</b></span></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">Alors, j’ai décidé de partir à la chasse au trésor et d’aller voir de mes propres yeux ce dont j’avais vaguement entendu parler (des sites qui ne font même pas partie du programme d’examen pour guides-conférenciers régionaux).</span></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><img alt="" width="208" height="300" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples/Campanie/2.jpg" /></span></div><div style="
line-height:normal"><div style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><b>Église de Nola</b></span></div><div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;line-height:
normal"> </div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">Quelle découverte! Et non seulement côté art et nature. Ce sont des bouffées revigorantes d’humanité qui m’ont envahie de plein fouet. Des enfants du pays se sont associés pour revaloriser leur terre, animés d’une volonté et d’un courage admirables. Archéologues, historiens, historiens de l’art ou simples citoyens, armés jusqu’aux dents d’une passion dévorante pour leur terre, nettoient, restaurent, fouillent sous leurs pieds et dans les archives, assurent des permanences, renseignent, publient des livres et des opuscules pour montrer leurs trésors à des visiteurs qui ne viennent pas. Oui, bien sûr, par beau temps quelques professeurs y emmènent leur classe, et le dimanche des petits groupes de curieux y partent en excursion. Mais le monde, le monde au-delà des frontières de cette région, ce monde-là ignore tout d’eux, alors que cet immense héritage ne demande qu’à être partagé.</span></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">J’y suis allée par deux fois en hiver, ils m’ont attendue emmitouflés dans leur manteau, bonnet en laine enfoncé jusqu’aux yeux, en bravant l’humidité parfois glaciale de leurs monuments séculaires et déserts. Ils sont parfois venus me chercher à la sortie de la route principale, de crainte que je ne m’égare en chemin. Sincèrement heureux et enthousiastes de mon projet d’écrire un guide de ces lieux délaissés par les touristes, faute d’informations, ils se sont mis en quatre pour que je voie tout, pour que je sache tout ce qu’il y a à savoir. Je suis rentrée mon escarcelle pleine à craquer de publications (que personne ne lira jamais), et surtout de souvenirs inoubliables. Un exemple rare de dévouement et de générosité.</span></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">Comment puis-je donc ne pas vous inviter, vous qui avez la gentillesse de me lire, à connaître ces lieux et ces gens, l’un n’allant pas sans l’autre? Vous en repartirez des beautés plein les yeux, des connaissances plein le cerveau, de la chaleur humaine plein le cœur, des délices gastronomiques plein le palais. Certes, il vous faudra parler italien et, le plus souvent, disposer d’une voiture. Eh oui, les décideurs, trop gâtés par ce qui «marche tout seul», ne songent pas un instant à mettre en valeur ce que personne ne connaît. Pourquoi se compliquer la vie alors que la facilité paye?<br />Trêve de polémiques et venons-en au cœur de la question.</span></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><img alt="" width="460" height="85" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples/Campanie/3.jpg" /></span></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="
line-height:normal"><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;"><b>Pour commencer, je vais vous emmener dans l’arrière-pays, sur l’autre versant du Vésuve,</b> ce flanc caché, écrasé par le côté mer qui abrite des célébrités comme Pompéi et Herculanum (quoique là aussi des sites magnifiques ne demandent qu’à être connus). C’est de ce côté moins ravagé par le volcan que l’on revint rebâtir villes et villas sur ce qui avait été détruit par l’éruption de 79, une dizaine d’années plus tard. Puis la vie s’arrêta de nouveau en 472, lorsque les matières volcaniques recouvrirent une nouvelle fois ces constructions, les conservant ainsi pour la postérité. Une manne pour les archéologues qui peuvent enfin étudier une période assez mal documentée, celle des invasions barbares et de la décadence de l’empire romain.</span></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><img alt="" width="440" height="330" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples/Campanie/4.jpg" /></span></div><div style="
line-height:normal"><p style="text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><b>Somma Vesuviana, Villa de Dionysos. Photo Apolline Project.</b></span></p><div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;line-height:
normal"> </div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">A <b>Somma Vesuviana</b> et à <b>Pollena Trocchia</b> [<a title="http://www.apollineproject.org/vesuviani/sva.html" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nb2"><span style="color: blue;">2</span></a>], Ferdinando De Simone, archéologue comme son père (un vétéran de Pompéi), accueille les visiteurs pour leur montrer ses belles découvertes et ses chantiers de fouilles (une expérience à ne pas manquer). La décoration de la villa dite de Dionysos, dont seule une partie a été mise au jour, est fastueuse. Sur les hauteurs de Somma, dans le village médiéval de <b>Casamale</b> [<a title="http://www.ilmediano.it/aspx/visArticolo.aspx++cs_INTERRO++id=10654" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nb3"><span style="color: blue;">3</span></a>], tous les quatre ans, au mois d’août, se déroule une fête étonnante, la fête des lumignons (<i>la festa delle lucerne</i>), qui rappelle fortement la commémoration des morts qui se déroulait à Rome le 24 août.</span></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">Entre les deux sites, la ville de <b>Sant’Anastasia</b> avec l’église de la Madonna dell’Arco [<a title="http://www.incampania.com/beniculturali.cfm++cs_INTERRO++s=5++cs_AMP++Menu_I (...)" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nb4"><span style="color: blue;">4</span></a>] aux parois internes <a href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=1524"><span style="color: blue;">recouvertes d’ex-voto</span></a>, dont la plus grande partie est exposée dans le musée annexe. C’est la collection la plus riche du monde.</span></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><img alt="" width="440" height="330" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples/Campanie/5.jpg" /></span></div><div style="
line-height:normal"><p style="text-align: center;"> </p><div style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><b>Fête de la Madonna dell’Arco, photo Anna Maria Moccia</b></span></div><div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;line-height:
normal"> </div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">La fête consacrée à cette Vierge est l’une des plus incroyables qui soient [<a title="Voir mon article http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/index.php/post/Les-" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nb5"><span style="color: blue;">5</span></a>].</span></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">En continuant sur la route qui menait jadis en Orient, aujourd’hui autoroute Naples/Bari, on fait étape à <b>Nola</b> [<a title="http://www.meridies-nola.org/attivita/itinerari.html" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nb6"><span style="color: blue;">6</span></a>], la ville natale du grand philosophe dominicain Giordano Bruno. Et là, accompagnés par un membre d’une des trois associations locales, vous irez de surprise en surprise.<br />Cité étrusque, puis samnite, la Nola romaine était plus vaste que Naples. La famille d’Auguste y vivait [<a title="http://www.saperincampania.it/ottavia-minore-sorella-ottaviano-augusto/" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nb7"><span style="color: blue;">7</span></a>] et l’empereur, en visite au pays de ses pères, y mourut en 14 après J. C. Les raretés foisonnent dans cette ville qui fut également l’un des premiers lieux de la Chrétienté, sinon le premier. Saint Paulin de Bordeaux (de son vrai nom Pontius Meropius Anicius) [<a title="http://www.meridies-nola.org/attivita/itinerari.html" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nb8"><span style="color: blue;">8</span></a>], premier poète chrétien, s’y établit au début du Ve siècle et en devint l’évêque. Il est fêté chaque année en grande pompe un dimanche autour du 21 juin : en son honneur, 120 hommes bien entraînés (toutes classes sociales confondues), suivis d’une foule inouïe, aussi exubérante que paisible, font danser dans les ruelles antiques des tours en bois aux décorations de papier mâché, hautes de 25 mètres [<a title="http://www.fondazionefestadeigigli.it/" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nb9"><span style="color: blue;">9</span></a>]. Autre détail intéressant à propos de <i>San Paolino</i>: l’usage liturgique des cloches, appelées en latin «nolae», fut institué par ce haut dignitaire bordelais dans sa patrie d’adoption.</span></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">Le centre-ville regorge d’églises monumentales, de palais, de vestiges romains, mais le clou de la visite est le musée archéologique. Entre autres antiquités extraordinaires (statues romaines, vases peints, tombes décorées à fresques…), ce musée abrite dans ses jolies salles, où il n’ y a pas foule, des objets provenant d’un site appelé «la Pompéi de la préhistoire» [<a title="http://www.archemail.it/nolatar.htm" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nb10"><span style="color: blue;">10</span></a>]. Ce village de l’âge du bronze, découvert par pur hasard en 2000, est une première dans l’histoire de l’archéologie. La couche de onze mètres de matériaux volcaniques «vomis» par le Vésuve il y a 4000 ans environ, a conservé la cité préhistorique en l’état. On a ainsi pu reconstruire la copie fidèle d’une habitation, avec sa mezzanine pour conserver les aliments, ses parois qui séparaient les différentes pièces, ainsi que des objets d’une extraordinaire «modernité» (aujourd’hui ce village, faute de financements, a dû être enterré à nouveau afin de le préserver des intempéries).</span></div></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><img alt="" width="440" height="313" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples/Campanie/6.jpg" /></span></div><div style="
line-height:normal"><div style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal; text-align: center;"><br /><span style="font-size:14px;"><b>Basilique de Cimitile, photo Meridies</b></span></div><div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;line-height:
normal"> </div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">Dans les alentours immédiats, à <b>Cimitile</b> [<a title="http://www.meridies-nola.org/turismo/itinerari-percorsi-storico-ambientali-d (...)" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nb11"><span style="color: blue;">11</span></a>], Saint Paulin fit construire sept basiliques autour de la tombe de Saint Félix dont il était un admirateur fervent. Laissées à l’abandon pendant des années, beaucoup d’œuvres d’art qui les ornaient ont été perdues. Il n’en reste pas moins que les deux basiliques qui ont échappé à l’incurie, conservent des peintures rarissimes dont certaines remontent au 1er s. La plus étonnante est la Madeleine couronnée, unique au monde, une représentation qui donnerait raison à Kazantzakis l’auteur de «La dernière tentation».</span></div></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><img alt="" width="440" height="293" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples/Campanie/7.jpg" /></span></div><div style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal; text-align: center;"><br /><span style="font-size:14px;"><b>Pernosano Saint Felix, photo Meridies</b></span></div><div style="
line-height:normal"><div style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal; text-align: center;"> </div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">Désolée, mais on ne bouge toujours pas des alentours de cette ville attachante au sens propre du mot. C’est le tour d’<b>Avella</b> [<a title="https://www.youtube.com/watch++cs_INTERRO++v=0Hx7AUL1B38" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nb12"><span style="color: blue;">12</span></a>], autre cité romaine à la nécropole richissime. Son amphithéâtre au beau milieu de collines verdoyantes est à ravir. Elisabetta Vitale, archéologue et membre de l’association locale <i>Meridies</i>, y organise ponctuellement des spectacles en costume.</span></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">Encore une dizaine de kilomètres et on arrive à <b>Pago del Vallo di Lauro</b>. Là, près de modestes petits immeubles, une église qui ne paye pas de mine… sauf que sous cette petite église de campagne de Santa Maria di Pernosano [<a title="http://www.meridies-nola.org/turismo/itinerari-percorsi-storico-ambientali-d (...)" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nb13"><span style="color: blue;">13</span></a>], un autre historien de l’art passionné, Giuseppe Mollo, vous montrera un joyau inattendu, une église paléochrétienne décorée de fresques byzantines qui ont suscité l’intérêt de tous les plus grands spécialistes européens.</span></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><img alt="" width="440" height="293" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Naples/Campanie/8.jpg" /></span></div><div style="line-height: normal; text-align: center;"> </div><div style="
line-height:normal"><div style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal; text-align: center;"><span style="font-size:14px;"><b>Castello Lancellotti</b></span></div><div style="margin-bottom: 0.0001pt; line-height: normal; text-align: center;"> </div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">Une petite dernière? À moins de deux kilomètres de Pago, à <b>Lauro</b>, on peut visiter le <i>Castello Lancellotti</i> [<a title="http://www.castellolancellotti.it/Home/il-castello" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nb14"><span style="color: blue;">14</span></a>], un des rarissimes châteaux encore en bon état du Sud de l’Italie. Il remonte au Xe siècle mais a été remanié à plusieurs reprises: le résultat n’en est pas moins charmant. Son originalité due à un mélange savant de styles architecturaux est saisissante et le paysage bucolique. Le centre de Lauro mérite également le détour, tout comme la villa romaine à la mosaïque bleue que le gardien du château se fera un plaisir de vous montrer.</span></div><div style="
line-height:normal"> </div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">Nous voilà rendus dans le département (<i>provincia</i>) d’<b>Avellino</b>. Mais c’est une autre histoire que je vous raconterai une autre fois.</span></div><div style="text-align:right;line-height:normal" align="right"> </div><div style="text-align:right;line-height:normal" align="right"><span style="font-size:14px;"><b>Maria Franchini</b><br />De Paris</span></div><div style="text-align:right;line-height:normal" align="right"> </div><div style="text-align:right;line-height:normal" align="right"><hr /></div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">[<a title="Note 1" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nh1"><span style="color: blue;">1</span></a>] Chiffres arrondis au plus près</span></div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">[<a title="Note 2" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nh2"><span style="color: blue;">2</span></a>] <a target="_blank" href="http://www.apollineproject.org/vesuviani/sva.html"><span style="color: blue;"> http://www.apollineproject.org/vesuviani/sva.html</span></a></span></div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">[<a title="Note 3" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nh3"><span style="color: blue;">3</span></a>] <a target="_blank" href="http://www.ilmediano.it/aspx/visArticolo.aspx?id=10654"><span style="color: blue;"> http://www.ilmediano.it/aspx/visArticolo.aspx?id=10654</span></a></span></div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">[<a title="Note 4" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nh4"><span style="color: blue;">4</span></a>] <a target="_blank" href="http://www.incampania.com/beniculturali.cfm?s=5&Menu_ID=205&Sub_ID=210&Info_ID=4118"><span style="color: blue;"> http://www.incampania.com/beniculturali.cfm?s=5&Menu_ID=205&Sub_ID=210&Info_ID=4118</span></a></span></div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">[<a title="Note 5" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nh5"><span style="color: blue;">5</span></a>] Voir mon article <a target="_blank" href="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/index.php/post/Les-Madones"><span style="color: blue;">http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/index.php/post/Les-Madones</span></a>, ainsi que l’article Altritaliani <a href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=1430"><span style="color: blue;">http://www.altritaliani.net/spip.ph...</span></a></span></div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">[<a title="Note 6" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nh6"><span style="color: blue;">6</span></a>] <a target="_blank" href="http://www.meridies-nola.org/attivita/itinerari.html"><span style="color: blue;">http://www.meridies-nola.org/attivita/itinerari.html</span></a></span></div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">[<a title="Note 7" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nh7"><span style="color: blue;">7</span></a>] <a target="_blank" href="http://www.saperincampania.it/ottavia-minore-sorella-ottaviano-augusto/"><span style="color: blue;"> http://www.saperincampania.it/ottavia-minore-sorella-ottaviano-augusto/</span></a></span></div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">[<a title="Note 8" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nh8"><span style="color: blue;">8</span></a>] <a target="_blank" href="http://www.meridies-nola.org/attivita/itinerari.html"><span style="color: blue;">http://www.meridies-nola.org/attivita/itinerari.html</span></a></span></div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">[<a title="Note 9" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nh9"><span style="color: blue;">9</span></a>] <a target="_blank" href="http://www.fondazionefestadeigigli.it/"><span style="color: blue;">http://www.fondazionefestadeigigli.it/</span></a></span></div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">[<a title="Note 10" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nh10"><span style="color: blue;">10</span></a>] <a target="_blank" href="http://www.archemail.it/nolatar.htm"><span style="color: blue;">http://www.archemail.it/nolatar.htm</span></a></span></div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">[<a title="Note 11" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nh11"><span style="color: blue;">11</span></a>] <a target="_blank" href="http://www.meridies-nola.org/turismo/itinerari-percorsi-storico-ambientali-dell-agro-nolano/cimitile.html"><span style="color: blue;">http://www.meridies-nola.org/turismo/itinerari-percorsi-storico-ambientali-dell-agro-nolano/cimitile.html</span></a></span></div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">[<a title="Note 12" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nh12"><span style="color: blue;">12</span></a>] <a target="_blank" href="https://www.youtube.com/watch?v=0Hx7AUL1B38"><span style="color: blue;"> https://www.youtube.com/watch?v=0Hx7AUL1B38</span></a></span></div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">[<a title="Note 13" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nh13"><span style="color: blue;">13</span></a>] <a target="_blank" href="http://www.meridies-nola.org/turismo/itinerari-percorsi-storico-ambientali-dell-agro-nolano/pernosano.html"><span style="color: blue;">http://www.meridies-nola.org/turismo/itinerari-percorsi-storico-ambientali-dell-agro-nolano/pernosano.html</span></a></span></div><div style="
line-height:normal"><span style="font-size:14px;">[<a title="Note 14" href="http://www.altritaliani.net/spip.php?page=article&id_article=2208#nh14"><span style="color: blue;">14</span></a>] <a target="_blank" href="http://www.castellolancellotti.it/Home/il-castello"><span style="color: blue;">http://www.castellolancellotti.it/Home/il-castello</span></a></span></div></div></div></div></div></div></div>
Rencontre et dédicace de Maria Franchini à la Liberia
urn:md5:cfeba88f7bb7d5205ddd3e6b2270c6ae
2015-04-09T09:13:00+01:00
2015-04-09T09:13:00+01:00
Marie BUYS
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size:16px;"><strong>Jeudi 9 avril 2015 à 19h</strong></span></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color:#c40141;"><strong><span style="font-size: 16px;">Soirée Naples</span></strong></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size:16px;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size:16px;"><strong>MARIA FRANCHINI</strong></span></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size:16px;">présentera</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size:16px;"><strong><br />
</strong></span></div>
<div style="text-align: center;">
<em><span style="font-size:16px;"><strong>Napoli insolita e segreta/Naples insolite et secrète</strong></span></em></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size:16px;">et</span></div>
<div style="text-align: center;">
<em><span style="font-size:16px;"><strong>Dictionnaire insolite de Naples</strong></span></em></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size:16px;"><a href="http://blog.libreria.fr/">La Liberia</a>, librairie italienne et française<br />
</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size:16px;">89 Rue du Faubourg Poissonnière, 75009 Paris</span></div>
.
urn:md5:a7e282b9e8c8fa2649009ecad301a066
2015-02-25T11:27:00+00:00
2020-01-09T11:44:35+00:00
Marie BUYS
Facebook en Italien
<div>
<span style="font-size:14px;"><a href="https://www.facebook.com/mariaperna.franchini">https://www.facebook.com/mariaperna.franchini</a></span></div>
La pizza, une affaire de Napolitains
urn:md5:9980cdc1df7fedb967a28f611effa13a
2015-02-25T11:05:00+00:00
2015-02-25T11:19:53+00:00
Marie BUYS
La pizza, une affaire de Napolitains
<div align="center" style="text-align:center">
<span style="font-size:14px;"><b> </b></span></div>
<div align="center" style="text-align:center">
<span style="font-size:14px;"><span style="color:#c40141;"><b><span style="line-height: 115%;">La pizza, une affaire de Napolitains</span></b></span></span></div>
<div align="center" style="text-align:center">
</div>
<div style="text-align:justify">
<span style="font-size:14px;"><br />
</span></div>
<div style="text-align:justify;text-indent:35.45pt">
<span style="font-size:14px;"><span style="line-height: 115%;">Il est difficile pour une vraie Napolitaine comme moi de se taire devant la foule de contrefaçons pitoyables, que dis-je, devant la débauche de piètres reproductions de pizzas qui envahissent les rues, les séries télévisées et les assiettes de ceux qui les regardent. C’est ce qui m’a décidée à vouloir expliquer ce qu’est vraiment ce plat délicieux, fragrant, nourricier, appelé pizza, et ce que doit savoir et savoir faire un VRAI pizzaiolo.</span></span></div>
<div style="text-align:justify;text-indent:35.45pt">
</div>
<div style="text-align: center; text-indent: 35.45pt;">
<img alt="" height="135" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Articles/pizza/pizza 2.jpg" width="200" /></div>
<div style="text-align:justify;text-indent:35.45pt">
</div>
<div style="text-align:justify;text-indent:35.45pt">
<span style="font-size:14px;"><span style="line-height: 115%;"> La pizza authentique demande le respect absolu d’un « code de lois » établi par des générations de Napolitains, lequel exclut sans appel l’improvisation, l’amateurisme et encore plus les produits issus de l’industrie agroalimentaire de bas étage. Ceci dit, étant l’ennemie jurée de la pensée unique, libre à tous de consommer ces "choses" insipides livrées par des motocyclistes casqués ou rangées dans les rayons de surgelés. Mais, de grâce, qu’on les appelle tartes, galettes, quiches, crêpes, fougasses! Tout me va. Sauf pizzas. </span></span></div>
<div style="text-align:justify;text-indent:35.45pt">
<span style="font-size:14px;"><span style="line-height: 115%;">La galette sacrée offerte aux déesses de la fertilité grecques et romaines, s'est transformée au fil du temps à Naples en un plat succulent, suffisamment peu coûteux et nourrissant, pour que riches et pauvres s’en régalent. Lorsque les Napolitains, pour la première fois dans leur histoire, ont été obligés d’émigrer vers des pays lointains suite à l’unité d’Italie, le succès de la pizza a été planétaire. Mais sa simplicité apparente a hélas ! fait naître des légions de pizzaiolos du dimanche et attisé la cupidité des magnats de la malbouffe qui en ont galvaudé l’image et corrompu l’essence à grand renfort d’exhausteurs de goût, jusqu’à convaincre les consommateurs au palais peu exigent que le plat improbable qu’ils leur infligent s’appelle pizza. </span></span></div>
<div style="text-align:justify">
<span style="font-size:14px;"><b><span style="line-height: 115%;">Les mille et une règles que demande une pizza AOC</span></b></span></div>
<div style="text-align:justify">
<span style="font-size:14px;"><b> </b></span></div>
<div style="text-align:justify;text-indent:35.45pt">
<span style="font-size:14px;"><b><span style="line-height: 115%;">Le four </span></b><span style="line-height: 115%;">napolitain à pizza doit répondre à des normes précises qui font même l’objet d’un décret promulgué en 1807. La forme et les matériaux de construction le différencient d’un four à pain classique. Pourvu de deux chambres, sa plaque se compose d’un mélange de sable, de terre cuite et de briques réfractaires pouvant résister à une température de 1100°. Fabriquée exclusivement à Santa Maria di Capua Vetere (ancienne Capoue) ou à Moiano (près de Sorrente), la plaque est circulaire, divisée en quatre quartiers séparables, et son diamètre varie entre 1.10, 1.20 ou 1.30 m. </span></span></div>
<div style="text-align:justify;text-indent:35.4pt">
<span style="font-size:14px;"><b><span style="line-height: 115%;">La mise en route</span></b><span style="line-height: 115%;">. Tout premièrement le bois pour alimenter le four, de chêne ou de hêtre, est d’une qualité certifiée conforme. Cette qualité permet, entre autre, de se passer de petit bois pour l’allumage, un papier blanc faisant l’affaire. Dans toute pizzeria qui se respecte, le pizzaiolo ne s’occupe pas de la cuisson, dont se charge un spécialiste en la matière, le « <i>fornaio</i> ». Avant d’allumer le feu, ce dernier nettoie soigneusement les surfaces extérieures au moyen d’un chiffon à peine humide (surtout pas gorgé d’eau). La plaque interne est nettoyée à l’aide d’un autre chiffon blanc imbibé d’huile et posé<span style="color: red;">e</span> sur un support au manche long (la température s’élevant encore à environ 250° après une interruption de l’activité de 12-13 heures). Le <i>fornaio</i> démarre ensuite le dépurateur, afin de réduire le taux de suie à 0.01%. On n’enfournera pas de pizzas à une température inférieure à 500°.</span></span></div>
<div style="text-align:justify;text-indent:35.45pt">
<span style="font-size:14px;"><b><span style="line-height: 115%;">La cuisson</span></b><span style="line-height: 115%;">. C’est l'opération la plus délicate. Le but premier est d’empêcher les brûlures nocives pour la santé et créatrices d’amertume. Ainsi, le pizzaiolo étale la pâte sans rajouter de farine, qui non seulement brûlerait au contact d’une aussi haute température, mais encore dessècherait la pâte en la rendant cassante. Pour que la cuisson soit homogène, le <i>fornaio</i> doit tourner la pizza dans le sens horaire SANS soulever sa pelle pour que la fumée ne pollue pas le dessus de la pizza en le noircissant. Cet éventuel défaut est difficile à déceler à cause de la garniture qui recouvre la surface. C’est la raison pour laquelle les formateurs qualifiés ne jugent leurs élèves pizzaiolos qu’en examinant des pizzas nature.</span></span></div>
<div style="text-align:justify;text-indent:35.45pt">
</div>
<div style="text-align: center; text-indent: 35.45pt;">
<img alt="" height="134" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Articles/pizza/pizza 4.png" width="200" /></div>
<div style="text-align:justify;text-indent:35.45pt">
</div>
<div style="text-align:justify;text-indent:35.45pt">
<span style="font-size:14px;"><b><span style="line-height: 115%;">Les critères d’une bonne pizza</span></b><span style="line-height: 115%;"> : la légèreté est primordiale. La pâte doit être croustillante sans être cassante, elle doit fondre dans la bouche et, même froide, elle ne devient jamais caoutchouteuse. Le pourtour dans lequel le pizzaiolo doué chasse l’air lorsqu’il étale la pâte, doit être creux et non « brioché ». Ces critères étant satisfait<span style="color:#000;">s</span></span>, la pizza dégustée nature avec juste un filet d’huile, du sel et du poivre, est <span style="color: black;">un </span><span style="color: rgb(153, 204, 0);"><span style="color:#000;">véritable délice des dieux</span>.</span></span></div>
<div style="text-align:justify;text-indent:35.45pt">
</div>
<div style="text-align: center; text-indent: 35.45pt;">
<img alt="" height="135" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Articles/pizza/pizza 1.png" width="200" /></div>
<div style="text-align:justify;text-indent:35.45pt">
</div>
<div style="text-align:justify;text-indent:35.4pt">
<span style="font-size:14px;"><b><span style="line-height: 115%;">La garniture</span></b><span style="line-height: 115%;">. Un ou deux ingrédients, en quantité modérée, c’est le grand maximum que peut tolérer une pizza napolitaine, sous peine de l’alourdir et de masquer les qualités de la pâte. Aujourd’hui, les variantes en la matière sont infinies. On propose même des pizzas garnies de pâtes (oui, de <i>pasta</i>!), ainsi que des versions sucrées avec des pommes ou du chocolat. Il va de soi que la qualité des produits est primordiale : de la farine à l’huile d’olive, des tomates (impérativement fraîches et issues de la culture artisanale) à la mozzarella (pas forcément de bufflonne, celle de vache peut être délicieuse). Tout doit être de qualité supérieure, sans compter l’eau dont l’éventuel goût de chlore a un effet dévastateur. </span></span></div>
<div style="text-align:justify;text-indent:35.45pt">
<span style="font-size:14px;"><b><span style="line-height: 115%;">Les pizzas historiques</span></b><span style="line-height: 115%;">. Avant 1770, année de l’arrivé à Naples de la tomate péruvienne, on servait des pizzas saupoudrées de fromage râpé local (<i>cacio</i>) ou aspergées d’huile d’olive et agrémentées de petits morceaux d’ail et d’anchois (la <i>marinara</i>). La Margherita, ou plutôt la « Marguerite » (ainsi appelée d’après la disposition en pétales de la mozzarella), apparaît deux décennies après l’arrivée de la tomate.</span></span></div>
<div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;text-indent:35.45pt">
<span style="font-size:14px;"><b><span style="line-height: 115%;">La vérité sur la Margherita.</span></b><span style="line-height: 115%;"> On lit dans tous les guides, articles, et textes divers, que cette pizza, garnie de mozzarella, tomates et basilic, fut inventée en 1889 par le pizzaiolo Raffaele Esposito, employé par la pizzeria Brandi <span style="color: rgb(153, 204, 0);">(</span>près de Piazza del Plebiscito<span style="color: rgb(153, 204, 0);">),</span> qui affiche encore aujourd’hui une plaque racontant cette histoire. On lit sur ladite plaque qu’Esposito « inventa » une pizza garnie d’ingrédients aux couleurs du drapeau italien : vert (basilic), blanc (mozzarella), rouge (tomate), afin de rendre hommage à la reine de l’Italie à peine unifiée, Marguerite de Savoie, en visite à Naples. Cette petite histoire au goût propagandiste a occulté la vérité qui est d’ailleurs mentionnée dans le règlement UE 97/2010, figurant au bulletin officiel du 5 février 2010. Ce document atteste clairement que la pizza dite « Marguerite » fait son apparition entre 1794 et 1804. Or, à cette époque, Marguerite de Savoie n’était pas née et Naples était encore la capitale d’un royaume prospère et indépendant. </span></span></div>
<div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;text-indent:35.45pt">
<span style="font-size:14px;"><br />
</span></div>
<div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;text-indent:35.45pt">
<span style="font-size:14px;"><span style="line-height: 115%;">Quant à la <b>mozzarella</b>, on en fabriquait depuis le XII s. dans les monastères de Capoue, sauf que les moines n’avaient pas encore trouvé le moyen de la conserver<span style="color:#000;"> le temps du transport </span>vers la capitale. Ceci explique le fait que l’on ne commence à citer ce fromage dans les ouvrages gastronomiques qu’à partir de la fin du XVIII s. A cette époque, en effet, la politique de développement agricole des Bourbons permit de mettre au point des procédés de conservation adéquats. Cela dit, aujourd’hui encore, on ne trouve de la très bonne mozzarella qu’à proximité des deux endroits circonscrits de production, au nord et au sud de Naples. Car la mozzarella est fabriquée de nuit et consommée le matin même. Par contre, on peut se servir decelle de la veille pour la cuisine.</span></span></div>
<div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
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<span style="font-size:14px;"><b><span style="line-height: 115%;">La datation de la pizza.</span></b><span style="line-height: 115%;"> Beaucoup d’auteurs se sont penchés sur la question sans jamais réussir à trouver une date, une époque à laquelle on a commencé à appeler « pizza » la pizza. Un document rédigé en l’an 997 vient d’être retrouvé récemment par le Prof. Giuseppe Nocca, spécialiste de l’histoire de l’alimentation, dans la cathédrale de Gaète. Miraculeusement échappé aux destructions massives perpétrées par l’armée piémontaise en 1860-61, cet acte notarié mentionne une liste de denrées alimentaires ; parmi celles-ci, on lit « <i>duodecim pizza</i> », douze pizzas, un mot inexistant en latin qui serait également un des premiers vocables en italien vulgaire. </span></span></div>
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<span style="font-size:14px;"><span style="line-height: 115%;">Quant à l’<b>étymologie</b>, c’est une autre énigme irrésolue. Le plus simple serait de penser à une dérivation de la « pita » grecque, mais, pour l’heure, cette hypothèse, quoique plausible, n’a pas été confirmée.</span></span></div>
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<div style="text-align: center; text-indent: 35.4pt;">
<span style="font-size:14px;"><span style="line-height: 115%;"><img alt="" height="132" src="http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/public/Articles/pizza/pizza 3jpg.jpg" width="200" /></span></span></div>
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<span style="font-size:14px;"><span style="line-height: 115%;">Pour les italianophones (italophones) : voir la vidéo tournée par Enzo Coccia, maître pizzaiolo napolitain de grand renom, patron d’une pizzeria d’excellence « La Notizia » </span></span></div>
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<span style="font-size:14px;"><a href="http://www.ilmattino.it/MANGIAEBEVI/LENEWS/come-cuocere-la-pizza-nel-forno-a-legna-senza-bruciarla-enzo-coccia-lo-spiega-a-quelli-di-report/notizie/934254.shtml?r1"><span style="line-height: 115%;">http://www.ilmattino.it/MANGIAEBEVI/LENEWS/come-cuocere-la-pizza-nel-forno-a-legna-senza-bruciarla-enzo-coccia-lo-spiega-a-quelli-di-report/notizie/934254.shtml?r1</span></a></span></div>
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<span style="font-size:14px;"><span style="line-height: 115%;">voir également Angelo Forgione « Made in Naples » Magenes 2009</span></span></div>
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Maria FRANCHINI ©</div>