Sabine Bourgey2023-05-31T12:17:54+02:00SGDLurn:md5:eba099730f61ececa2df7b22c991d2f2DotclearFatale séléction, nouveau roman de Sabine Bourgey aux éditions Lucien Sounyurn:md5:c886237fa068f4b7be78a2af67e501972018-04-18T10:53:00+02:002018-06-01T11:37:45+02:00Marie BUYS <figure style="{figureStyle}"><figure style="{figureStyle}"><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/sabine-bourgey/public/Livres/Fatale_selection.jpg"><img class="media" alt="Fatale_selection.jpg" style="height: 388px; width: 250px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/sabine-bourgey/public/Livres/Fatale_selection.jpg" /></a></p><figcaption> </figcaption></figure><p style="text-align: center;"><a class="media-link" href="http://www.sgdl-auteurs.org/sabine-bourgey/public/Livres/Fatale_selection_-_Communique_de_presse.jpg"><img class="media" alt="Fatale_selection_-_Communique_de_presse.jpg" style="height: 800px; width: 565px;" src="http://www.sgdl-auteurs.org/sabine-bourgey/public/Livres/Fatale_selection_-_Communique_de_presse.jpg" /></a></p><figcaption> </figcaption></figure><p> </p>Trésors, légendes et réalités, Éditions de l’Amateur, 1996urn:md5:fdf19578cd3bd56db947987fdf94fecd2014-05-14T14:14:00+01:002014-05-28T11:11:42+01:00Marie BUYSExtraits <div style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
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<span style="font-size:14px;">Sabine Bourgey, <span style="color:#c40141;"><strong><i>Trésors, légendes et réalités</i></strong></span>, Éditions de l’Amateur, 1996, p. 22</span></div>
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<span style="font-size:14px;"> Deux sortes de personnes trouvent les trésors : les inventeurs qui trouvent par hasard et les chasseurs de trésors qui montent une expédition. Les premiers trouvent la plupart du temps des trésors de terre et appartiennent à des catégories socioprofessionnelles bien déterminées : ils sont maçons, ouvriers, terrassiers ou agriculteurs. Ils ont un grand coup de chance, un peu comme s’ils avaient gagné au loto ! Le trésor transforme un peu ou beaucoup leur vie matérielle. Ils n’en trouveront qu’un seul dans leur vie. Dans cette catégorie, on peut citer les ouvriers du trésor de la rue Mouffetard, les scouts de Saint-Wandrille, les terrassiers du trésor de Saint-Lô. Ils seront toujours très nombreux, car les trésors cachés sont innombrables.</span></div>
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<span style="font-size:14px;"> Les autres cherchent un trésor et ont le goût de l’aventure ! Certains sont même très célèbres : Franklin Roosevelt s’intéressa au trésor de l’île du Chêne au Canada. Konrad Adenauer, le chancelier allemand, fit des recherches sur le trésor des templiers de saint Martin, à Vence dans les Alpes-Maritimes. L’écrivain Villiers de l’Isle Adam avait ouvert un cabinet de chercheurs de trésors, et, de son propre aveu, Anatole France fouilla plusieurs tumulus en Bretagne. Même Balzac ne resta pas insensible à cette quête, puisque lorsqu’il résida à Bastia, en 1838, il se rendit en Sardaigne à la recherche d’une mine d’argent qui devait faire sa fortune. Mais l’argent était de l’antimoine et la mine un filon sans intérêt. Edgar Faure, enfin, ancien président de l’Assemblée nationale, ne cacha pas son intérêt pour la chasse aux trésors.</span></div>
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<span style="font-size:14px;"> Aujourd’hui, beaucoup de ceux qui montent une expédition s’intéressent la plupart du temps aux épaves. Ils sont souvent américains et ont le goût de ce qu’ils appellent le <i>risky business</i> (« les affaires risquées »). Ils peuvent être déjà très riches avant de trouver leur trésor, comme le capitaine Humphreys qui travaille sur le <i>Maravillas</i>, ou partir de rien, comme Mel Fisher qui doit sa fortune au <i>Nuestra Senora de Atocha</i>. Ils ont généralement des sociétés de recherche de trésors et sont des professionnels. Ils travaillent toujours sur plusieurs trésors et la richesse de l’épave est pour eux primordiale. Certains ne s’intéressent pas fatalement aux objets trouvés. Ils vendront. Ils ne font que rarement les recherches historiques personnellement et sont plus habiles dans la chasse…aux investisseurs. Il est toujours difficile d’évaluer leur fortune réelle. Elle est comme leurs galions : fluctuante ! Ils brassent beaucoup d’argent mais ne gagnent pas à tous les coups. Ce sont des joueurs dans l’âme avec en général un <i>ego</i> assez affirmé et un goût certain pour la publicité (sans elle, pas d’investisseurs). Certains d’entre eux ne dédaignent pas les aventures militaires. S’ils ne deviennent que rarement très riches, ils ont moins une vie selon leur goût. Ils se forgent un destin et le maîtrisent parfois.</span></div>
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<span style="font-size:14px;"><img alt="" height="341" src="http://www.sgdl-auteurs.org/sabine-bourgey/public/Livres/Tresors__legendes_et_realites.jpg" width="250" /></span></div>Le trésor de la rue Mouffetard, Éditions Bourgey, 2012urn:md5:d561d813e42c170671f5fef9aeb39ccc2014-05-14T14:13:00+01:002014-05-28T11:10:21+01:00Marie BUYSExtraits <div style="text-align:justify;
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<span style="font-size:14px;">Sabine Bourgey, <span style="color:#c40141;"><strong><i>Le trésor de la rue Mouffetard</i></strong></span>, Éditions Bourgey, 2012, p. 126-127</span></div>
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<span style="font-size:14px;">Cet après-midi là, plus anxieux que de coutume, il décida, profitant de l’absence de Victoire qui ne devait venir le retrouver que vers huit heures, de mettre de l’ordre dans ses affaires. Il repoussa les dossiers qui avaient envahi son bureau puis, du tiroir de la table, il sortit un grand nombre de louis d’or, du papier, de l’encre, une plume et un cachet. Le jour baissant, il alluma une bougie et commença à écrire.</span></div>
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<span style="font-size:14px;"><i>Je soussigné Louis Nivelle écuyer, conseiller, secrétaire du Roy, maison couronne de France, audiencier en la chancellerie de Paris, donne et lègue à ma fille Anne-Louise Claude Nivelle, les cent quatre vingt dix louis d’or ci-inclus, valant à présent quatre mille cinq cent soixante livres et à quelque somme qu’ils puissent monter, s’ils augmentent ou baissent. Révoquant dès à présent tout ce que l’on pourrait me faire faire en contrainte, à moins d’une révocation bien précise et bien formelle. Fait à Paris le seize avril 1733. Nivelle</i></span></div>
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<span style="font-size:14px;">Il versa un peu de poudre pour sécher le testament, mit les pièces d’or à l’intérieur et ficela le rouleau ainsi constitué. Puis, il se leva, prit le rouleau de pièces et la lettre qu’il venait de terminer. Il poussa légèrement le secrétaire de côté et se baissant, descella facilement avec un poinçon deux pierres près du sol. La cachette était déjà pleine de monnaies d’or, il y ajouta le rouleau. Puis, il replaça soigneusement les deux pierres dans le mur et remit le meuble en place. Depuis plusieurs mois, chaque fois qu’il se rendait rue de la Coutellerie, il en revenait avec des louis d’or qui lui permettaient de faire face aux dépenses de sa double vie. Victoire, elle-même très fortunée, ne posait jamais aucune question sur le financement de leur existence. D’ailleurs si Louis était absent, c’est elle qui réglait les factures. Louis et Victoire ne parlaient jamais d’argent. Il avait hésité longuement sur les termes de son testament mais avait préféré léguer directement à sa fille, Marie avait sa propre fortune et de toute façon c’est elle qui gèrerait les affaires de la petite. Cette enfant, qu’il avait si peu vue, lui léguer sa fortune semblait à Louis une façon de compenser son absence et son manque d’attention. Sentant l’émotion le gagner, il se remémorait ce que disait son père, l’avocat Nivelle : <i>Faire son testament ne fait mourir que ceux qui sont très malades ou très impressionnables. </i></span></div>
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<span style="font-size:14px;"><i><img alt="" height="404" src="http://www.sgdl-auteurs.org/sabine-bourgey/public/Livres/Le_tresor_de_la_rue_Mouffetard.jpg" width="250" /></i></span></div>L’art et la manière d’avoir de la chance, Éditions Le cherche-midi, 2009urn:md5:74bb2876e4fb644a1f44aa030434c1e02014-05-14T14:12:00+01:002014-05-28T11:12:02+01:00Marie BUYSExtraits <div style="text-align:justify;
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<span style="font-size:14px;">Sabine Bourgey, <span style="color:#c40141;"><strong><i>L’art et la manière d’avoir de la chance</i></strong></span>, Éditions Le cherche-midi, 2009, p. 11-22</span></div>
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<span style="font-size:14px;">Il suffit d’aborder le sujet de la chance dans un dîner ou dans le cadre de son travails pour susciter une conversation générale : tout le monde a une opinion bien tranchée sur le sujet, il y a ceux qui y croient fermement et ceux qui n’y croient pas du tout ! Le seul mot de chance provoque toujours une réaction marquée, a des fans et des ennemis patentés. Il suscite invariablement nombre d’anecdotes, troublantes, amusantes, ou pour certaines, d’une désolante banalité. Mais qu’importe ! Ces histoires de toutes petites chances font encore rêver ceux qui les racontent, car la chance, cet élément impalpable, difficilement quantifiable, est un sujet très subjectif, et ceux qui en bénéficient ont l’impression d’avoir un petit « supplément d’âme ». […]</span></div>
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<span style="font-size:14px;">Et puis…il y a l’égo ! Beaucoup de ceux qui ont réussi, notamment dans les affaires ou dans le domaine scientifique, ne vont pas vouloir reconnaître que leur succès est dû à la chance. Les milieux artistiques, que ce soit celui des créateurs ou celui du show-biz, reconnaissent plus facilement « avoir eu de la chance » ou « tout devoir à la chance ». A l’inverse, les cas de fausses modesties ne sont pas rares, ils sont assez facilement détectables : il s’agit souvent de l’œuvre du chargé de relations publiques qui veut rendre son client sympathique. « Ne racontez pas tout le temps que vous êtes génial et que vous avez sauvé la production française en matière de cinéma, de roman, de rap, de documentaire… Dites seulement que vous êtes conscient d’avoir eu beaucoup de chance, ça passera mieux ! »</span></div>
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<span style="font-size:14px;">Ce phénomène d’ingratitude vis-à-vis de la chance avait déjà été moqué à l’époque romaine puisque le poète latin Publius Cyrus, au premier siècle avant J.C., n’hésitait pas à fustiger quelques prétentieux de l’époque avec la formule intemporelle : « Tel croit à sa valeur qui doit tout à la chance ». </span></div>
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<span style="font-size:14px;">Ces chanceux ingrats préfèrent mettre en avant leurs efforts, au grand maximum, leur intuition toujours si sûre, c’est elle bien sûr qui leur a permis de prendre la bonne décision, au bon moment, et tout cela – vous l’aurez compris – grâce à leur très brillante intelligence, à leur connaissance rare des problèmes techniques, à leur dévouement constant à l’entreprise, à leur puissance de travail qui fait l’admiration des collaborateurs, etc. […]</span></div>
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<span style="font-size:14px;">Sans doute est-ce parce que, en raison de la diversité des parcours de vie, la chance se manifeste de façon très différente. On parle en effet toujours de la chance de façon extrêmement générale, alors que ce seul mot recouvre des phénomènes d’intensités très variables. Certains individus ont des « coups de chance » extraordinaires, d’autres vont traverser la vie sans tambour no trompette, sans grandes réussites, ni catastrophes marquantes. Il y a en quelque sorte une hiérarchie de la chance dans la vie. Il y a les « petits coups de pouce » et les « grands coups de chance ». </span></div>
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<span style="font-size:14px;"><img alt="" height="394" src="http://www.sgdl-auteurs.org/sabine-bourgey/public/Livres/L__art_et_la_maniere_d__avoir_de_la_chance.jpg" width="250" /></span></div>