Neurone
 

Pour décrire le neurone, commençons par préciser que la vie est répartie en quatre règnes principaux : les bactéries, les champignons, les végétaux et les animaux. C’est le règne des animaux qui a inventé le neurone.

La vie a commencé en ne comportant qu’une seule cellule, comme la bactérie ou cent fois plus gros, la paramécie qui possède un noyau. Puis les cellules s’additionnèrent, les règnes se séparèrent. Il n’existe, au tout début de l’arbre phylogénétique animal, que deux sortes d’animaux pluricellulaires sans neurones : les placozoaires et les éponges. Quant aux coraux et aux méduses, ils possèdent un début de système nerveux.

La problématique des animaux est d’abord de se déplacer vers la nourriture et le confort. Ainsi l’évolution a généré la triade capteur sensoriel – neurone – muscle. Au départ, le neurone est une cellule qui transmet l’information et déclenche la contraction musculaire.

Ce système s’est avéré si efficace qu’il s’est complexifié au fil des centaines de millions d’années : essentiellement par augmentation du nombre de neurones et de leurs connexions, mais aussi par l’homéostasie, les cellules gliales, le système hormonal. L’épigenèse, c’est-à-dire le développement après la naissance, résulte de l’interaction avec l’environnement.

Chez les humains, l’accroissement neuronal permet l’acquisition et l’affinement des quatre outils d’extension de la relation au monde : les sens, les gestes, la parole et l’écrit.

Gloire au neurone ! Il crée la merveille animale qui se propage en symbiose et commensalisme avec les trois autres règnes de la vie.

 
10 octobre 2016