Ou les mémoires fictifs d’une princesse musulmane, tolérante et amie des arts, dans l’Inde moghole du 17e siècle.
À l’automne de sa vie, Jahanara Begum, fille aînée de l’empereur Shah Jahan (qui fit construire le célèbre Taj Mahal) se confie…
 
     
 

Commentaires de lecteurs pour « Jahanara » (Stock, 1989)

« Les Errantes m’ont tellement plu que j’ai voulu découvrir le premier roman de Lyane Guillaume. Il est excellent... Lisez-le ! »

                                 Christine, Amazon, le 11/06/2014

« An easy reading, simple, elegant book, translated pretty well into English. Very interesting read, valuable for people with interest in the history and about the Mughal dynasty »

                                    Braindrain, Jayan Parameswaran, 2013

« What an incredible memoir,giving a clear account of life in the bygone era..i am speechless..would love to conclude by sharing a quote that she had written just before her death on her death bed « let naught cover my grave save the green grass, for grass well suffices as a covering for the grave of the lowly ».

                                     Shelves, Goodreads, le 11 juin 2014

« I didn't read this book in French which is the original but a english translation which was released recently.This book is splendid in the descriptions of the royal life,the emotions and feelings of women in these palaces and the vivid portrayal of a princess who in modern times would have made a wise ruler.I for one had lot of misconceptions about women in harems before reading this book. The writer has done great justice to the subject despite being a foreigner ».

                                       Harinee Mosur "harinee" (India) Splendid book, 29 juin 2003

« Where she, in her old age, relives every minute of her life including some of its darkest secrets and most personal hours. Her writings reveal the multitude factions of the royal court, their machinations and the games that are constantly played to win favour. She traces the fall of the great Mughal Empire in detail as she recounts the debauchery and treachery that sets in when Aurangzeb finally imprisons his own father and Jahanara.

Though this is a work of fiction, it is recreated in detail from the diaries of the Mughal princesses. Meticulous to the last detail, it is written with a brutal frankness that spares no one, not even herself. Even for those who are not students of history, this is a jewel of a book ».

Jahanara, Lyane Guillaume, translated by Uma Narayan and Prema Seetharam, East West Books, Rs. 295.

                                      The Hindu, July 6 2003

 

Chère Lyane, 

Je ne saurais trouver les mots pour vous exprimer mon admiration ! 

Je suis en train de lire votre roman Jahanara et je dois dire qu'il y a longtemps que je n'avais lu un livre aussi riche et aussi passionnant. J'ai compris en le lisant que votre culture concernant cette région du monde formée par l'Inde, la Perse et les Pays qui jadis leur appartenaient comme le Badakshan la Transoxiane ...est immense. On a du mal à imaginer le nombre d'ouvrages que vous avez dû lire dans les bibliothèques spécialisées qui vous ont permis de décrire avec une telle précision la vie de Jahanara et celles de ses proches. Les descriptions que vous faites de la construction du Taj Mahal et cette vision que Jahanara a eue du ¨Paradis durant son rêve, sont sublimes. 

Elles m'ont rappelé la lecture de ces innombrables ouvrages écrits par des Orientaux et par des Européens que j'ai découverts dans la bibliothèque de la Société Asiatique (dont j'étais membre à une certaine époque, après avoir été parrainé par l'Académicien Georges Dumézil) lorsque j'ai décidé d'explorer les traditions de l'Islam, après mon séjour de six années en Iran.

J'ai découvert dans votre livre que vous aviez aussi une connaissance approfondie du bouddhisme et aussi des rites et des danses sacrés liés à l'Indouhisme. De toute évidence vous avez lu comme moi Patanjali sans oublier une prédilection pour le soufisme. Vous avez une façon de présenter en quelques mots ce qu'est le soufisme, comparé à l'Islam tel qu'il est connu en général. J'aurais aimé utiliser vos propres mots dans le roman basé sur une histoire vraie dont je viens d'achever l'écriture. Dans ce texte, une jeune princesse Iranienne raconte comment, dès l'âge de quatorze ans elle s'est révoltée contre sa famille, et contre les traditions de l'Islam, en particulier le port du tchador. Pour terminer mon roman, j'ai fait en sorte que de retour en Iran après plusieurs années passées à Paris dans les années folles, elle épouse ... un soufi !  (J'ai écrit ce passage il y a seulement une semaine, sans savoir que votre héroïne avait choisi cette voie mystique). Pour moi, il s'agit là encore d'un de ces phénomènes de synchronicité qui me sont coutumiers. 

Votre roman est d'une telle richesse que je doute que tous les lecteurs aient pu l’apprécier à sa juste mesure tant il foisonne de détails sur l'histoire, sur la vie et sur la mentalité de vos personnages. Encore une fois, je suis plein d'admiration. Que dire aussi de votre style, de vos trouvailles qui reflètent la culture, la finesse et l'intelligence de son auteur ! Il s'agit d'un style dont je suis un peu jaloux, je l'avoue, car il le fruit à la fois du talent, de vos études classiques et de ce travail que vous avez dû accomplir pour ciseler une telle œuvre, mais aussi, évidemment, de votre sensibilité et de votre intuition de femme.

Vous avez aimé il y a quelque temps sur Facebook l'image de cette miniature que j'ai achetée dans le bazar d'Ispahan il y a plus de quarante ans. J'ai tendance à comparer votre roman sur Jahanara à une miniature qui serait le chef d'œuvre d'un grand artiste. 

Définitivement, vous êtes un grand écrivain. 

Etes-vous féministe ? Dans ce cas peut-être devrais-je dire "une grande écrivaine ? Dites- moi ce que vous préférez.

                                   Alexandre Grigoriantz (20 octobre 2019)