7 femmes autour d’une table bien garnie fêtent la « Journée des femmes ».

Nous sommes le 8 mars 2014 à Tachkent, capitale de l’Ouzbékistan (ancienne Tartarie, comme on désignait autrefois cette Asie centrale lointaine et mystérieuse).

Vives, gourmandes, bavardes, ces femmes se dévoilent devant Lyane, la narratrice, seule Française dans le groupe. Les souvenirs déboulent, de surprenantes confidences aussi. Les conversations s’enchaînent, les récits se recoupent, les plaisanteries fusent, une querelle surgit...

Sous forme d’interviews et de récits croisés ou emboîtés un peu à la manière des «Contes des Mille et une nuits », Lyane Guillaume nous entraîne dans une fresque multicolore à la suite de ces femmes d’aujourd’hui ou d’hier, anonymes ou célèbres, humbles ou puissantes, qui ont marqué et continuent de marquer l’Ouzbékistan de leur empreinte. Des harem de la Route de la Soie (Samarcande, Boukhara, Khiva) aux business women actuelles, de Bibi, épouse du redoutable Tamerlan à Rano, mariée contre son gré à son cousin ou Narguisse, biologiste mystique et adepte du jeûne, en passant par Tamara Khanoum, première danseuse ouzbèke à se produire sur scène à visage découvert ou encore Sayora, médecin de campagne sur les rives de la mer d’Aral, à la recherche de son fils radicalisé, c’est toute la réalité riche et complexe de l’Ouzbékistan – terre d’Islam mais aussi ex-république soviétique - qui se révèle à travers ces voix féminines.

Tour à tour épique, bouleversant, drôle, tragique, coloré, pimenté, en tout cas savoureux comme la cuisine ouzbèke, ce récit à sept voix sur les femmes d’Ouzbékistan est à la fois un livre d’histoires et un livre d’Histoire.

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"J'ai dévoré avec grand plaisir vos Mille et un jours en Tartarie. Vous avez eu une très belle idée de donner à votre récit une forme conteuse, qui entrelace  des histoires de femmes sur fond de la grande Histoire tragique de la Russie, l'URSS. Femmes ouzbèkes d'aujourd'hui, si vivantes, qui se racontent, se disputent, autour de nourritures qui mettent l'eau à la bouche, dont on voudrait connaître toutes les recettes! Femmes d'hier, célèbres, comme Anna Akhmatova et surtout cette incroyable Tamara Khanoum, dont le destin traverse le livre. Votre ouvrage est une somme pleine de couleurs, de  saveurs,  mais aussi un hymne au courage de femmes comme Saroya.

Je souhaite à votre livre de nombreux lecteurs, qui découvriront, comme moi, le visage d'un pays étonnant,où le communisme et l'islam ont co-existé."

Annie Ernaux

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"...Finalement je me suis rendue à Tachkent la semaine dernière pour assister à une représentation de « l’ALOUETTE » de mon père au théâtre de la Jeunesse que j’ai adorée.

J’étais avec vous tous les jours car j’avais emporté avec moi votre excellent livre « Mille et un jours en Tartarie » qui m’a aidé à mieux comprendre ce pays. J’avais emporté aussi l’article du magazine Fragonard…ma boutique préférée de cadeaux.  J’ai dévoré votre livre et en ai profité pour lui faire de la publicité, entre autre à l’alliance française lors d’une rencontre et auprès de toutes les personnes qui parlaient français.

Vous avez beaucoup de talent et une bien belle plume…maintenant je vais me plonger dans vos autres romans..."

Colombe Anouilh d'Harcourt, Présidente du Concours Philippe-Senghor, 18 novembre 2018

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"On voyage à vous lire !... (Dans "Mille et un jours en Tartarie"), avec talent et vigueur, vous composez un Decameron ouzbek, tracez le portrait, tout à tour émouvant, drôle, pénétrant, de ces femmes prises entre tradition et modernité. Cette polyphonie tartare en dit long sur ce pays..."

Bernard Cerquiglini (Agence Universitaire de la Francophonie, et animateur de l'émission "Merci professeur" sur TV 5 Monde) 

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Tachkent, le 8 mars 2014, Goulia invite ses amies pour fêter l'anniversaire de sa soeur Chirine. La narratrice Lyane, française, prend des notes pour un futur roman. Au cours de la soirée chacune racontera son histoire singulière
A cette polyphonie se mêleront d'autres destins de femmes : celui de Rano, la jeune fille d'Andijan, traumatisée par le massacre de 2005, dont le mariage arrangé est suspendu à une éventuelle grossesse. Destin flamboyant de Tamara Khanoum, danseuse célèbre du temps de l'Union soviétique, arménienne qui exportait la culture de l'Union soviétique, comme les choeurs de l'Armée rouge, contribua à l'effort de guerre pendant la Seconde Guerre Mondiale. Bibi Khanoum - femme préférée de Tamerlan - construisit pour lui une mosquée gigantesque (que nous avons visitée quelques semaines après la soirée du livre).
Les histoires se mêlent comme les conversations à bâton rompu...
Lyane raconte l'histoire de l'Ouzbékistan, de sa période soviétique qui a marqué toutes les femmes présentes à la fête, de la Perestroïka et de l'indépendance de la République d'Ouzbékistan. Tachkent, grande ville cosmopolite abrita l'intelligentsia russe en 1941 pendant le siège de Léningrad. Les populations sont extrêmement diverses, ouzbeks, russes, tadjiks, coréens, juifs...les religions aussi, si l'Islam est majoritaire, les chrétiens sont aussi présents. mais c'est l'empreinte soviétique qui les unit.
Nombreux problèmes actuels sont abordés. La Mer d'Aral et de la culture du coton, la corruption et l'enrichissement des affairistes et des mafias. En filigrane aussi, le wahhabisme. le séisme de 1966 n'a pas encore été oublié. la reconstruction de Tachkent lui a conféré son urbanisme actuel avec ses grandes avenues, ses esplanades.
C'est une lecture très agréable et distrayante. Aux paroles des femmes s'ajoute aussi le défilé des plats de ce repas de fête, détails culinaires . J'ai retrouvé des goûts, des images pas encore oubliés. C'est le livre idéal pour préparer un voyage sur la Route de la Soie!
Moins dramatique que La Fin de l'Homme Rouge d'Svetlana Alexevitch, plus centré sur l'Ouzbekistan que Par les Monts et les Plaines d'Asie Centrale d'Anne Nivat qui sont deux témoignages majeurs. Mille et un jours en Tartarie est d'un abord plus facile.

Miriam le 23 février 2017, Babelio.com
 

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La carte en début de l’ouvrage m’a permis de situer ce pays, ancienne province de l‘URSS. L’avant-propos passe allègrement du plov, plat typique, à la genèse du titre de ce livre.

8 mars 2014, Lyane Guillaume qui vit depuis plusieurs années en Ouzbékistan, à Tachkent, est invitée chez Goulia à partager un gap entre filles pour fêter les cinquante ans de Chirine, sœur de Goulia.

Sept femmes se retrouvent autour d’une table-buffet dont la description peut donner le tournis. Lyane est la seule française.

Entre deux bouchées et deux verres de vin, les femmes se racontent, non pas chacune son tour, mais dans un joyeux brouhaha. Rien de mieux que ses conversations pour apprendre l’Histoire d’un pays.

En URSS,  l’avortement a été légalisé en 1920 sous Lénine. Il est considéré come un moyen de contraception. A sa grande surprise, ses amies y ont eu recours quelque fois ou trop souvent.

« L’avortement y était un moyen de contraception comme un autre mais je n’imaginais pas qu’en Asie centrale, terre d’islam, il fut aussi répandu ».

Ces femmes adorent Poutine.

« Pour elles, les Russes, et plus encore les Ouzbeks, ne sont pas mûrs pour la démocratie, et un régime à pigne est ce qui leur convient. »

Ce qu’elles redoutent le plus ? L’avancée de l’islamisme, menace très grave pour elles, femmes Ouzbèkes.

« J’en arrivais à comprendre la prudence de mes amies, leur attachement à ce régime autoritaire et paternaliste qui les préservait d’une déferlante islamiste comme celle qui avait assombri, après la mort de leurs dictateurs, l’Irak, la Syrie, la Libye, l’Egypte… J’en arrivais à ne pas juger surfaite leur admiration pour Poutine qui, en protégeant le régime d’Assad, avait créé un cordon sanitaire pour l’Asie centrale. »

« Goulia me l’avait répété maintes fois : pour « ces gens-là » (elle parlait des combattants de Daech, Boko Aram ou Al-Qaïda), nous les Ouzbeks, nous ne sommes pas de « vrais musulmans. Chez nous, muezzin n’appelle pas à la prière, les femmes ne sont pas voilées. Nous aimons la vie sous toutes ses formes. »

Et puis, il y a Rano, qui s’occupe des maisons de Loubia et Lyane. Sa famille la marie à un cousin peu fortuné car à vingt-cinq ans, les partis se raréfient et il est hors de question de rester célibataire… On ne lui a pas demandé son avis. Qui plus est, elle risque d’être reniée car, au bout de quelques mois de mariage, Loubia n’est pas enceinte. Un grand écart entre Tachkent et le reste du pays et les amies de Lyane « libérées ».

Tout au long de ce long repas, je suis le récit de ces femmes, le récit de la Tartarie. Car Lyane Guillaume intercale  l’histoire de Bibi, reine de Tartarie, de Tamara, danseuse de renommée mondiale, le destin de la mer d’Aral tuée par la culture du coton, le séisme de 1966…

J’ai aimé l’esprit du makhala, comité chargé de la gestion, qui distribue les aides sociales, organise le scrutin lors d’élections, gère la vie quotidienne du quartier.

La culture, l’histoire, la gastronomie de l’Ouzbékistan sont la somme de toutes les invasions turques, grecques, arabes, perses… pour finir par l’URSS. Lyane Guillaume donne vraiment envie de découvrir ce pays qui parait si chaleureux.

Les Mille et un jours en Tartarie raconte des histoires douces et violentes, modernes et archaïques, tristes et drôles, un livre  gourmand, coloré, épicé, une lecture comme je les aime distrayante où les histoires racontent l’Histoire.

Livre lu dans le cadre de l'opération Masse Critique organisée par Babelioque je remercie pour cette lecture passionnante.

Petit aparté : le bandeau du livre me plait beaucoup. La diversité des couleurs, des dessins des plats forment un joli tableau

Zazy, 1er mars 2017, Babelio.com

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"Une belle découverte,

J'ai trouve ce livre passionnant ! Il m'est tombé par hasard dans les mains. Je ne connaissais rien de l'Ouzbékistan et je n'ai plus qu'une envie : y aller pour prolonger le voyage. Si vous aimez les récits où se mêlent petite et grand histoire, lisez-le !"

Christine le 27 février 2017, Amazon

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"J’ai bien retrouvé dans Mille et un jours en Tartarie tout ce que nous avons vu durant notre trop rapide voyage et découvert ce que nous n’avons pas pu voir en si peu de temps. On y retrouve ce mélange de pesanteur, de tradition, d’émancipation, d’insouciance voire de liberté qui font un mélange dont on ne sait s’il est lourd ou léger ou les deux ensemble, mais qui , en tout cas, en fait un pays fascinant. Ce tableau d’un pays et d’un mode de vie que nous ne connaissons pas en Europe ou simplement par quelques traits caricaturaux , devrait intéresser aussi ceux qui ne connaissent pas l’Ouzbékistan. Aujourd’hui, où les rapports Islam – Occident sont si troublés, ce livre est aussi d’actualité.

La forme est intéressante, elle m’a fait penser à Svetlana Alexievitch -que tu cites- (sauf qu’il m’est arrivé de m’ennuyer en la lisant, ce qui n’est pas du tout le cas de ton livre !) ou Emmanuel Carrère, l’un et l’autre s’affranchissant du récit linéaire lorsqu’il ne s’impose pas. Le texte en est d’autant plus riche, libre dans ses digressions et plaisant."

Pierre-Marie Humbert (lettre personnelle à l'auteur, 5 mars 2017)

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"Le récit débute à Tachkent, capitale de l'Ouzbékistan (ancien pays de Tartarie comme désignaient les Français au XIXème siècle ces lointains pays de l'Asie centrale. L'auteur explique le choix de son titre dans l'avant-propos de son récit-documentaire.
7 femmes racontent des histoires, leurs histoires chez leur amie Goulia, autour d'une table composée des meilleurs mets préparés en l'honneur de l'anniversaire de sa soeur Chirine ; elles célèbrent à leur façon la “journée des femmes” et nous livrent l'histoire de ce pays, leur pays.
A la manière des “Mille et une nuits”, l'auteur nous prend en otage en relatant toutes ces histoires d'hier et d'aujourd'hui. “Je m'obstinais à imaginer mon récit autour d'une table, dans l'atmosphère d'une réunion de femmes, rythmée par la succession des plats”.
Son récit va donc s'articuler autour d'interviews, de récits croisés de ces femmes qui ont marqué l'Ouzbékistan de leur empreinte.
On va parler de Rano, qui ne parle que l'ouzbek car en Ouzbékistan, seuls les gens éduqués parlent le russe. Rano qui va devoir accepter pour mari son cousin, Rano qui a assisté au “Massacre d'Andijan” en 2005 qui a fait plusieurs centaines de morts parmi les manifestants.
Il y a Zilola, pimpante business woman, accro d'internet, qui fait de l'import export de produits cosmétiques. Il y a le destin magique de Tamara Khanoum, première danseuse ouzbèke et qui fut adulée au temps de l'Union Soviétique. Sayora qui exerce le métier de médecin de campagne qui recherche son fils radicalisé. Toutes ces histoires se mêlent, s'entrecroisent comme une conversation à bâton rompu qui nous apprend toute l'histoire de l'Ouzbékistan aux 130 ethnies différentes et aborde les problèmes actuels, la corruption, la culture du coton, etc…
Récit aussi enrichissant que savoureux grâce au défilé des plats typiques détaillés qui nous mettent l'eau à la bouche.
Un roman choral qui se déguste ! "

Dominique84, 28 février 2017, Babelio.com

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"À travers son roman Mille et un jours en Tartarie, Lyane Guillaume nous fait voyager en Ouzbékistan où cette dernière à poser quelques temps ses valises. Au menu de ce roman, de belles rencontres, d'appétissantes découvertes culinaires et des récits de vie.
Le 8 mars 2014, Lyane est conviée à l'anniversaire de Goulia à Tachkent pour partager ce repas de fête et célébrer la journée de la femme. Autour de la table somptueusement garnie de mets, sept femmes toutes sont ouzbèkes à l'exception de Lyane. Entre la dégustation des lipochkas (galettes de pain traditionnelles parsemées de graines de sésame), de feuilles de vigne farcies et de mantis (raviolis farcis aux herbes de printemps) le tout arrosé de nombreux toasts au Bagizagan, les femmes se confient, relatent des évènements du temps passé et se nourrissent également d'anecdotes et de souvenirs personnels qui ont marqués leur vie plus ou moins avancée. L'ambiance est conviviale, chaleureuse et propice à la confidence.
Au détour des plats et des verres partagés, sur la table, ressurgit des traces mémorielles concernant le régime soviétique, le séisme de 1996, le massacre d'Andijan et les conséquences environnementales de la culture intensive du coton.
La vie continue, défile au son des assiettes, des verres et des éclats de rire. Lyane nous emmène avec elle, dans cette réunion de femmes où l'on parle de tout, du temps qui passe, du bonheur de partager un repas ensemble, de tout simplement se retrouver.
Entre grande Histoire et trajectoire personnelle de ces femmes d'Asie Centrale, Lyane Guillaume nous a concocté un récit poignant, qui rend un magnifique hommage à ces femmes mais également à la culture ouzbèke. Un livre à dévorer avant de prendre la route vers l'Ouzbékistan."

bookworm23, 01 mars 2017, Babelio.com

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Grégoire de Tours / Livres d'Histoire

Avis de Benjamin "Le pays du frère du cocu le plus universellement connu!"

L’auteure commence par nous dire un mot de l’Ouzbékistan qu’elle assimile à la Tartarie, bien que celle-ci soit bien plus vaste. En fait le pays est enclavé, il a bien un débouché sur une mer, mais c’est la Mer d’Aral qui n’est jamais qu’un très grand lac qui, vu les prélèvements d’eau effectués, devrait disparaître en 2025. On aborde d’ailleurs ici l’histoire de la construction du Grand Canal du Fergana, un travail réalisé par 160 000 travailleurs forcés ; cette entreprise était destinée à permettre une irrigation créant les conditions pour une grande production de coron, c’est la cause principale de l’assèchement de la mer d’Aral.

Au XIXe siècle ces régions étaient des parties des khanats de Boukhara, Khiva et Khokand. Si la population est à 80% ouzbek par contre les frontières de cet état, né des ciseaux soviétiques, sont très arbitraires. Comme la Biélorussie, il a longtemps gardé comme président un personnage qui avait été un des dirigeants de l’Ouzbékistan avant la dissolution de l’URSS.  En effet ce n’est que fin 2016 que Islam Karimov décède et c’est son premier ministre Shavkat Miromonovich Mirziyoyev qui lui succède. Le pays a été tenu d’une main de fer et le premier récit de vie est celui de celle qui, alors jeune fille, a vu l’ampleur du massacre d’Andijan en 2005 où officieusement il y eu 1 500 morts. Toutefois le pays étant frontalier de l’Afghanistan, les dirigeants des pays occidentaux ont été très discrets.

En fait on connaît le nom de plusieurs villes du pays même si généralement on ne sait pas qu’elles appartiennent à l’Ouzbékistan. On relève Khiva, Tachkent, Boukhara, Fergana et surtout Samarcande.  Le pays préfère communiquer autour du fait qu’il est le pays de Marco Polo et qu’il est le pays des Mille et une nuits. Or ceci est faux dans les deux cas car Marco Polo dans son voyage aller (au retour il navigue de Chine en Perse) passe par le nord de l’actuel Afghanistan et que la ville où se déroule les Contes des Mille et une nuits est évidemment Bagdad et seul un personnage du récit cadre est originaire de Samarcande. C’est Chazenan, le frère du sultan Chariat qui révèle à ce dernier  qu’il est cocu.   

La question des droits des femmes dans l’univers médiéval de cette région est évoqué et on voit que grâce à Genghis Khan et Tamerlan la situation était bien meilleure ici qu’en Occident ou dans le reste du  monde musulman à la même époque. Un peu plus loin on apprend que l’avortement a été légalisé en 1920 par Lénine (Jeannette Thorez-Vermeersch nous l’a bien caché…).  Le récit se poursuit en suivant le destin de femmes actuelles qui ont connu bien souvent des déboires car mariées de force. En fond de décor, les questions de la montée de l’islamisme et les conséquences du désir de vivre dans un univers de consommation.

Grâce au journal tenu par une parente d’un personnage rencontré par l’auteure, on revit la situation de Tachkent dans l’ensemble des années 1940 et 1950. Dans cette ville ont été repliés durant la Seconde Guerre mondiale un certain nombre de fonctionnaires soviétiques en particulier ceux des institutions culturelles et scientifiques.

Au total ce sont sept femmes ouzbèques qui s’expriment. Les récits se faisant souvent en manfeant autour d'une table, on retiendra ces extraits:

« Pour un Ouzbek, la soupe est un plat complet dans lequel les laghman (nouilles), originaires de Chine, ont toujours leur place. La plus "complète" est la mastava qui mêle viande, riz et légumes, et qu'on savoure avec du lait caillé.» (p. 114)

« La chourpa de Goulia était célèbre dans tout le makhala. Faire bouillir pendant quatre heures à petit feu dans un grand faitout à fond épais des côtes d'agneau bien grasses mélangées à toutes sortes de légumes, cela sans oublier de prélever régulièrement à l'écumoire la couche blanchâtre et mousseuse qui se forme à la surface, voilà la recette de la chourpa, qu'on sert plutôt l'hiver surmontée d'une belle poignée de coriandre fraîche. » (p.114)

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"Un rapide message, de retour d’une mission à Oulianovsk… où votre livre m’a accompagnée.

Je comprends mieux, maintenant, ce que vous appelez « fiction documentaire », et me garderai bien de démêler ce qui est fiction de ce qui est document, tant la saveur tient, précisément, à la véracité qui se dégage de l’ensemble : les grandes dames de jadis que vous évoquez semblent tout autant nos contemporaines que les femmes réunies autour de vous pour ce gap gargantuesque !

Un immense merci pour ce bonbon (pardonnez-moi de filer la métaphore culinaire), savouré entre deux promenades sur les rives de la Volga (elle est absolument magnifique à Oulianovsk) et une visite éclair à la maison natale de Lénine, pardon, de « Volodia Oulianov », comme on l’appelle là-bas… Maria Alexandrovna, la mère de Lénine, fait-elle partie des femmes sur lesquelles vous avez travaillé ?

En m’arrêtant sur son portrait, j’ai pensé qu’elle devait faire partie des destins qui vous attirent…

Toujours est-il qu’elle restera, pour moi, associée à la découverte des femmes de Tartarie qui donnent chair à votre livre."

Virginie Tellier (31 mars 2017)

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"Ça y est ... je viens de refermer ton livre que j'ai lu avec bonheur! Bravo pour cette idée de l'avoir articulé autour d'un dîner. Le côté historique est passionnant pour une ignare comme moi...quel boulot de documentation ! J'imaginais, en le lisant, Pivot en train de mettre ses petits signets pour faire profiter les téléspectateurs des descriptions des costumes de scène de Tamara ou leur mettre l'eau à la bouche avec tous les plats que tu évoques avec talent  et une certaine sensualité ...et si je l'ai lu vite ( en me freinant un peu pour faire durer le plaisir...) c'est parce que ce livre m'a émerveillée et confirmé que tu avais beaucoup beaucoup de talent...bravo encore ! Je t'embrasse."

Myriam (Paris, 22 mars 2017)

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"Très chère Marie Elyane, ou devrais je dire Lyane-Myane...?
Posée pour deux jours à Courchevel je suis plongée dans ton livre...une gourmandise, pétillante, émouvante... Est ce parce que chaque ligne me ramène là bas? Parce qu'elles me rappellent les parfums, les images, les lieux, les dictons et traditions, les anciens et les modernes, et VOUS pour fédérer tout cela? Je ne sais... J'aime les phrases courtes et percutantes, toi au milieu d'Elles, te voir chez toi, votre maison et le petit pont en face, je retrouve dans ces femmes que je n'ai pas connues celles que j'ai connues, nos guides et leurs vies toutes différentes, toutes émouvantes, étonnamment modernes et traditionnelles... Que de sentiments, de ressentis, d'émotions fugaces et persistantes qui remontent à la surface. Tu me fais monter les larmes aux yeux et au coeur, et je n'ai pas fini... Il faut que je dorme mais je n'ai pas envie de les quitter, de vous quitter, de te quitter.
Vraiment, écoute, il y a longtemps que je n'ai eu un tel plaisir... Chapeau! Quelle réussite! L'idée est formidable! L'écriture différente me plait et me parle...
As tu des retours déjà? On DOIT parler de ce livre!
Je t'embrasse fort et te dis MERCI pour ces bouffées de plaisir et d'émotion."
Martine

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5 sur 5

"Que vous connaissiez l'Ouzbekistan ou souhaitiez le connaître, ce roman est indispensable. Un petit bijou, à la langue précise et évocatrice, aux héroïnes ( parmi lesquelles l'auteure elle même) attachantes, troublantes, entraînantes, aventurières... Chaque page nous plonge dans une histoire et une actualité complexes, un monde de senteurs, de saveurs, de rires, de comédies et de tragédies. On voudrait tout goûter, en savoir plus encore, vivre ce moment d'exception, poursuivre le chemin avec certaines de ces femmes attachantes. La précision des faits historiques n'est jamais lourde, on en ressort tel Mr Jourdain, "instruits sans le savoir". Nous voilà heureux de savoir que Rano est enceinte et maintenant anxieux de savoir si elle aura les deux garçons tant souhaités... Il va nous falloir aller à Tachkent ou rencontrer Lyane Guillaume!" 

Martine C. Decître.fr (18 mars 2017)

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"Nous te souhaitons un très grand succès de librairie bien mérité. En effet, tes romans qui allient récit autobiographique, récit historique et récit socio-ethnologique, sont très riches et vivants, sous-tendus  par une dimension dramatique qui en fait toute leur saveur et intérêt".

Francine et Pierre d'Orgeval

Message personnel (3 mai 2017)

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"Bonjour Lyane


Je viens de finir 1001 jours en Tartarie, commencé dans la voiture après notre rencontre et je l'ai adoré, dégusté, rêvé...
J'ai essayé de me mettre à votre place, comment rassembler toutes ces informations, les destins individuels, les personnages historiques, la cuisine, les mœurs de ce pays magnifique, cela semblait impossible et vous l'avez magnifiquement réalisé, on voyage on s'instruit, on sourit, on frémit aussi.
Ces rencontres complices de femmes me touchent beaucoup, j'en ai vécu quelques unes dans des contextes différents et j'y retrouve l'ambiance, faite de confidences, de doutes, de regrets, et la joie du moment partagé 
Je vous embrasse très fort pour ces heures de bonheur en votre compagnie et demain je commande tous vos livres."


Anne-Claude Elisseeff(22 mai 2017)

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Lecture fabuleuse

5 sur 5

J'ai dévoré Mille et un jours en Tartarie lors d'un voyage en Ouzbékistan. Il est merveilleusement bien écrit et grâce à Lyane Guillaume nous découvrons non seulement l'histoire personnelle de femmes ouzbèques mais la grande Histoire de ce fabuleux pays qui est un rêve de voyageur...

Valérie C.M, Decitre.fr, (juin 2017)

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"... Je ne puis m'empêcher de vous dire à quel point j'ai été passionné par le lecture des chapitres sur Katie et  sur  tante Zizi consacrés à la vie de l'intelligentzia pendant la guerre à Tachkent. Tout simplement parce que vous venez de dévoiler pour moi une partie de la vie de mes grands parents, Konstantin ter Grigiriantz( la particule Ter est importante) et son épouse la princesse Lydia Sulima-Gorbatovski ( ces deux noms accolés  un seul nom de famille depuis des siècles). Par curiosité jetez un coup d'oeil sur google au blason des Sulima qui est celui de notre famille. Vous serez impressionnée.

 Je savais que mes grands-parents avaient été " transférés" à Tachkent  en 1942 à ll'époque où wehrmacht menaçait Rostov sur  Don et j'ai des lettres de ma grand-mère adressées à mon père  dans lesquelles elle se plaint de l'exigüité du petit appartement qu'ils occupent avec Vera 'l'une des trois soeurs de mon père qui a obtenu un grand prix en Union Soviétique en peignant un tableau qui représente le fameux canal du Fergana dont vous parlez dans votre livre !

Nul doute que que ma grand-mère la princesse Lydia n'ait connu tante Zizi. Peut-être même avaient-elles été élevées dans le même institut pour jeunes filles nobles à Saint-Petersburg? A ce propos j'ai dans mes archives le diplôme reçu par ma grand-mère à la fin de ses études secondaires.

... Il n'est pas besoin de vous souhaiter bonne chance car apparemment votre dernier livre est un succès. Quel magnifique parcours vous avez eu!  Il me fait penser au destin de ces grandes voyageuses du XIXème siècle qui ont laissé une trace importante sur la terre et dont tous les amateurs de récits de voyages en Perse et en Asie Centrale ont lu les souvenirs. Nul doute que vous ayez  votre place dans cette galerie de portraits dans la grande salle de la bibliothèque des "Voyageurs en Orient".

.. J'admire votre style, dont, oserai-je le dire, je suis un peu jaloux. Je vous envie cette façon  de ciseler les phrases . C'est du grand art. Je lis beaucoup mais je dois dire qu'il y avait longtemps que je n'avais pas pris autant de plaisir en appréciant réellement le style d'un auteur. Tout en utilisant un vocabulaire riche, parfois recherché ( on trouve à chaque page des termes rarement utilisés dans le langage courant) vous avez l'art d'incorporer dans votre texte  un je ne sais quoi formé de réflexions et de termes parfois assez crus, pris dans le langage courant, qui son autant d'épices qui donnent beaucoup de saveur à ce met délicat que vous nous avez préparé. Croyez, moi , ce n'est pas du " tarof" (flatterie) comme on dit en persan..."

Alexandre Grigoriantz (courriel personnel, 28 juillet 2017)

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Je viens de terminer la lecture de cet ouvrage et je dois dire qu’en approchant de la fin j’ai eu du mal à quitter ces femmes si attachantes que sont Goulia, Katia, Sayora, Zilola, Chirine et d’autres amies que l’auteure a connues durant son séjour de plusieurs année à Tachkent, dont elle évoque les vies à la fois insolites et émouvantes qu’elle égrène comme les perles d’un collier qu’elle offrirait au lecteur, dont chacune correspondrait à un récit qui en lui-même est un petit bijou.

Le plaisir que l’on éprouve en lisant ce livre si captivant est dû au fait que Lyane Guillaume fait aussi office d’historienne et de sociologue et l'on devine qu'elle est intervenue d'une certaine manière en tant que psychothérapeute auprès de ses amies Ouzbèkes grâce à son empathie naturelle et cet amour qu’elle leur porte. Surtout, on est conquis par la qualité de son écriture qui reflète sa très grande culture et sa personnalité, un style incomparable dans lequel elle mêle humour et réflexions personnelles pour notre plus grand plaisir.

A lire absolument !


Alexandre Grigoriantz - auteur (Amazon, 5/5, 6 août 2017)

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Commentaire de lecteurs sur "Mille et un jours en Tartarie", sur le site "Bibliothèque/Paris/Page 19 : blog de lectures partagées (Bibliothèque Fessart et Place des fêtes).

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Je viens de finir vos Mille et un jours, et j’y ai non seulement appris énormément, mais j’y ai trouvé un réel plaisir de lecture, tant dans la construction très heureusement entrelacée, la façon si vivante de transcrire ces destins de femme, le personnage de Tamara Khanoum dont j’ignorais tout, que dans votre façon  d’intégrer sans en avoir l’air une situation politique complexe et une  approche savoureuse de la cuisine ouzbèque.

Véronique Schiltz - (octobre 2017)
Membre de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, membre de l'Institut

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C'est avec regret que j'ai tourné, hier, la dernière page de Mille et un jours en Tartarie qui m'a tenue en haleine et, une fois encore, j'ai admiré la magicienne que tu es, Lyane ! Ces 1001 journées passées en ta compagnie m'ont enchantée du début à la fin. Comme je l'ai souvent pensé, chaque nouveau poste à l'étranger a le don de t'inspirer un roman d'un genre différent, avec une histoire et une thématique nouvelles, et celui-ci m'a fait regretter une fois de plus de n'avoir pu aller vous voir à Tachkent.

Lettre de Françoise de S. (19 décembre 2017)

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"Je viens de finir votre livre 'Mille et un jours en Tartarie'. C'est un vrai régal de se délecter de ces histoires à la fois poignantes et émouvantes des femmes ouzbeks racontées par le menu sans fioritures, et qui sont à l'image de l'histoire du pays, en s'y imbriquant que ce soit l'URSS ou l'Ouzbékistan depuis son indépendance. Je recommande chaleureusement à mes touristes après leur périple en Ouzbékistan de partir une fois de plus à la découverte du pays à travers le destin des femmes ouzbeks qui se sont épanchées dans le sein de leur Amie française. La lecture se révèle absorbante, mes touristes dévorent votre livre et leurs commentaires laudatifs fusent. Tamara Khanoum c'est un être époustouflant qui a marqué à tout jamais l'histoire du pays. A l'heure actuelle il n'y a pas de femme ouzbek aussi célèbre qu'elle qui puisse s'inscrire dans son sillage glorieux. Mon père connaissait Tamara Khanoum et il me racontait qu'elle prenait un vif plaisir à mettre le grappin sur les jeunes hommes, ses cadets de 20 ans ou plus, le potin auquel j'avais du mal à croire à l'époque mais qui se confirme dans votre livre."

Evguéni Troubnikov - (1 juillet 2018)
Professeur de français et guide touristique à Tachkent (Ouzbékistan)


Chère Lyane Guillaume,

Je me permets de vous contacter sur les conseils de Thierry Clermont.

Je travaille dans l'édition et lors d'un déjeuner où je lui parlais de mon projet de voyage en Ouzbékistan, il m'a recommandé votre livre que je me suis empressée de lire.

Et quelle lecture !  Je l'ai dévoré ( c'est un livre culinaire!), j'ai adoré ces femmes, ce rythme, toutes ces cultures et tous ces héritages que vous parvenez à faire ressentir.

Vous m'avez donc confortée dans ce projet et pour cela, je vous en remercie !

Je pars du 1er au 15 août, Mille et un jours en Tartarie en tête !

Je suis toujours avide de conseils, mais grâce à votre livre j'ai déjà plein d'idées.

Je vous souhaite une belle journée,

Bien à vous,


Manon Kauffmann (4 juillet 2022)