Liturgie 11, Deux calendriers en phase.

 
Cela arrive quelquefois et, en cette année 2011, tels sont les mois d’Août et de Av. Cela arrive quelquefois que les jours 1, les jours 9, les jours 15, et tous les jours se correspondent. Mais pour ces deux mois d’été, les rapprochements sont d’importance.
 
Le 15 Août 2011, fête de l’Assomption de Marie, sera simultanément le 15 Av, fête juive des jeunes filles et du mariage. Voir la Chronique Liturgie 5, Quinze août 2010.
 
Or, depuis la canonisation d’Edith Stein, sa fête liturgique est fixée le 9 août. Le 9 Av de cette année 2011 correspond au 9 Août et le 9 Av est le jour du calendrier où les Juifs font mémoire de beaucoup de malheurs dont les deux destructions des deux Temples de Jérusalem.
 
Edith Stein devint carmélite et était appelée Sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix. Elle est donc devenue depuis 1998 Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix et fut aussi proclamée « copatronne de l’Europe ». L’une des prières de la messe de cette nouvelle Sainte est rédigée ainsi : « Seigneur, toi qui as mené à leur achèvement les sacrifices de la première Alliance […] accepte les biens que nous te présentons pour célébrer le martyre de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix et rends-les dignes de toi. »
 
Cette prière donnera peut-être à réfléchir à certains catholiques respectueux de leurs relations avec les Juifs. Pour agrandir la réflexion, qu’ils fassent mémoire du quatre vingt dixième anniversaire de la naissance de Hannah Sènèsh, fusillée à Budapest le 7 novembre 1944. Et qu’ils lisent et méditent cette page du beau livre de Yaël Yotam, Étincelles d’hébreu, paru récemment aux Éditions Lichma. Il s’agit de la leçon sur la Choa et des explications de ce mot, catastrophe, très différent de génocide et de holocauste. Mais, arrêtons-nous et écoutons les démarches de ce rabbi !
 
 
    
 
 
 
 
Merci à Yaël pour cette « histoire » hassidique qui nous permet de nous arrêter au bord du chemin ! Il faut bien laisser des marges…
 
                                                                                              © Marie Vidal