Mathias Lair publie des récits et romans en français, des poèmes en "galimathias" – et bientôt un premier roman. Tient deux chroniques : "il y a poésie" dans la revue Décharge ; "Humeurs" dans la revue Rumeurs. Il est aussi journaliste à ses heures. Il a édité des ouvrages de poésie sous le nom d’Apostrophe, et la revue Mot pour Mot.

Il défend depuis longtemps le droit des auteurs : il a fondé le CALCRE (Comité des auteurs en lutte contre le racket de l’édition) en 1978, puis a pris diverses responsabilités au SELF (Syndicat des écrivains de langues française), au CPE (Conseil permanent des écrivains), à l’Union des Écrivains, à l’Union des poètes & Cie qu'il a co-fondé puis quitté. Il a été l'un des élus du Comité de la SGDL pendant huit ans.

Il est né en 1945 à Elbeuf, ville dont il parle dans "Aïeux de misère" (éd. Henry).

 

Raphaël se laisse guider par les images et les pensées qui émergent en vrac, au rythme du train qui le mène de Bombay à Bénarès. Frappé du mal de l’Orient, comme d’autres du mal de Florence, il voit dans l’Inde l’origine des origines, et se sent prêt à suivre le précepte de Shivâ : l’union érotique serait le meilleur véhicule pour parvenir à l’éveil… Il rêve d’une mise en pratique avec Anna, sa compagne de voyage, il y trouve le motif d’un tourment à la fois grave et burlesque… 

Un roman inclassable, à la fois journal de voyage, dans le temps comme dans l’espace, méditation sur le désir, sur les métaphysiques occidentale et orientale – pour déboucher sur une extase bien physique que lui procure la vision du goudron d’un quai de gare.    

 

 

Il y a urgence à célébrer le combat qu'Ada continue à mener dans son corps désormais immobile, derrière son masque de cire une lueur persiste. Ce combat que j'ai perdu avec elle, lorsque j'avais vingt ans et que je croyais l'amour plus fort que toutes les morts possibles, elle l'a continué seule, le dos au mur. On ne saura jamais son courage, l'énergie dépensée, le goût de la vie malgré tout, j'aurais aimé qu'on le reconnaisse. Qu'on reconnaisse la grandeur de tous ces frappadingues qui luttent désarmés, à mains nues, et personne pour les soutenir vraiment tant ils sont loin.


 


Faut faire l’histoire, me dit le Vieux. Une histoire dont je serai le sujet – « agi et actant » ajoute-t-il dans son baragouin de psychanalyste. Je crois que le Vieux ne me veut pas de bien. C’est un réducteur d’être. Je lui fais mille récits, mais ce n’est jamais ça, il n’est jamais content. À vrai dire je les tronque un peu, je les bidonne. Car je refuse de m’enfermer entre le début et la fin de l’histoire qu’il me demande. D’ailleurs, qui est-il pour exiger tant de moi ? De lui, je ne connais guère que la voix… Ses conseils en narratologie ne parviendront pas à briser ma liberté !

Ce roman n’en est pas un puisqu’il ne raconte pas d’histoire, c'est-à-dire mille. Il est à la fois une tendre satire de la cure psychanalytique, une critique de l’écriture romanesque, une réflexion sur l’autofiction qui nous ferait sujets de nous-mêmes…

 

Voici un conte pour adultes, inspiré de Salman Rushdie. Son ambition : restituer la grande fabulation dans son exacte vérité, depuis Adam jusqu’à aujourd’hui. Car tout est vrai dans ce récit, tout est puisé aux meilleures sources religieuses, scientifiques, politiques et testimoniales.

Ève conçut avec l’ange Séraphin un géant, comme il est dit dans la Bible (Genèse, 6,4). S’ensuivirent divers croisements entre anges, géants et humains : voilà pourquoi nous avons tous une part angélique. Déguisé en Chérubin, Séraphin en aima plus d’une, comme en témoignèrent nos mystiques. Devenu l'ange Damiel, par amour pour Marion, il s’incarna dans une forme humaine, ce fut la chute des anges et la fin de l’amour. Les Ubus sont les descendants dégénérés des géants d’autrefois, ils n’ont plus rien d’angélique. Heureusement, des femmes travaillent à la restauration d'un amour, lequel ne pourra être que de synthèse...

À l’heure du fake et du storytelling, il est temps de rendre fiction pour fiction !

Publié le 24-10-2020 par Les Éditions du Net


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Les arbres font aujourd'hui l'objet d'un nouvel engouement. Sensibles, communiquant entre eux, solidaires, ils semblent nous proposer un mode de vie idéal. Qu'en est-il ?

Ces questions agitent quatre personnages dont les récits se correspondent, s'opposent et se complètent : celui d'un premier narrateur, qui fut sauvé par un arbre et voue aux forêts un culte transmis par son père grand ; celui du chaman Lucero Tavalo, qui vit en communion avec la forêt primaire ; celui du grand père dans sa tombe, qui a connu les bois de la guerre ; et celui d'Anne, en recherche du lieu originaire qui lui a manqué, une européenne que Lucero aurait pu initier.

Une fois le monde devenu sauvage, la forêt serait-elle le dernier refuge ?

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Mathias Lair, L'AMOUR HORS SOL : en librairies le 1er septembre 2016

Alexia et Frédéric se retrouvent vingt après. Ils s’étaient dit que plus tard, leurs enfants partis, leurs conjoints aussi, ils pourraient s’aimer pleinement.

Frédéric ne veut pas d’une histoire d’amour, il veut aimer Alexia hors du temps, c’est là qu’il la trouve, la retrouve. Il instaure ce qu’il appelle la règle de la « cure d’amour » : se rencontrer ici et maintenant, jouir de l’instant, loin de leurs vies personnelles dont ils ne doivent pas parler. Ce qu’ils tentent en se donnant rendez vous d’hôtel en hôtel, parcourant les stations d’une manière de carte du tendre : le bouleversement de la première fois, la réinvention de l’amour, les jeux de petite perversité ; mais aussi la confrontation des égos, le fossé des distinctions sociales…

Frédéric finit par comprendre qu’il faudrait aimer Alexia sans elle.