Beauté


Un texte d’Eugène Michel
 

Nous vivons parce qu’il y a de la beauté en nous et autour de nous. Nous vivons avec elle et pour elle qui nous est inséparable.

C’est d’abord la beauté des êtres vivants, et donc la nôtre. L’extase devant l’harmonie corporelle humaine commence avec le nourrisson, elle s’épanouit à tous les âges jusqu’au rayonnement des centenaires. Expression d’un bon fonctionnement et d’une gentillesse, la beauté évolue.

Les pensées se reflètent dans l’apparence physique et dans les gestes. L’unité d’exister génère une réflexivité entre beauté intérieure et extérieure prouvée par le visage.

Mais ce charme relève de toute la propagation des êtres vivants. On est stupéfait par la diversité animale et végétale, de laquelle on ne peut pas se passer.

En même temps, on contemple la perfection minérale, qui captive par son silence et ses bruits. La forme et la couleur donnent la splendeur, mais aussi le mouvement qui crée le son : le vent, les vagues, l’orage.

Nos œuvres enfin. L’être humain aime tellement la beauté qu’il ne peut s’empêcher d’en produire lui-même par la famille, la collectivité ou l’individualité. Chacun trouve joie et fierté à travailler quotidiennement à l’augmentation du plaisir esthétique pour soi et pour autrui.

Ainsi, la beauté nous invente en ayant l’air d’aller de soi.

 
16 novembre 2015