Sabine Bourgey est historienne de formation, expert en numismatique, elle a publié une quinzaine de livres : essais sur des sujets de société, ouvrages spécialisés en numismatique, beaux livres, roman…

Après une thèse soutenue en Sorbonne sur « Les trésors de monnaies en Italie aux Ve et VIe siècles » et des études de droit à l’Université d’Assas, Sabine Bourgey prend, en 1993, la direction des activités de la maison familiale, en tant qu’expert en numismatique. 

La maison Bourgey créée en 1895, dirigée successivement par son grand-père et son père, est installée au 7 de la rue Drouot depuis 1907. En 1983, Sabine Bourgey organise sa première vente aux enchères, celle de sa collection de sucre, en collaboration avec le Centre d’Études et de Documentation du Sucre (C.E.D.U.S.), au profit de la recherche médicale. En 1992, elle vend sa collection de pin’s, toujours à Drouot, au profit de la Croix rouge.

C’est dans le cadre de la numismatique qu’elle publie ses premiers ouvrages, à l’adresse du grand public : Les monnaies romaines et Les monnaies françaises chez Ouest-France en 1982 et 1986. Dans une perspective plus scientifique, elle publie L’Empire romain et La République romaine en 1988 et 1994, en quatre tomes, en collaboration avec Georges Depeyrot et Jean-Luc Desnier, chez Errance. Passionnée par les trésors maritimes et terrestres, elle y consacre deux livres, le premier en 1988 chez Errance, Trésors, archives secrètes, le second en 1996 aux Éditions de l’Amateur, Trésors, légendes et réalités (Prix 1997 de l’Association Internationale des Numismates Professionnels).

De 1988 à 1994, Sabine Bourgey publie des articles sur les monnaies, les bijoux et les trésors en collaboration avec plusieurs journaux et revues tels que Le Figaro, Le Point, Historama ou L’œil. En 1997, elle est directrice de collection pour la série « Monnaies » aux Éditions Atlas. Depuis le début des années 1990, elle donne des cours d’initiation à la numismatique et au marché de l’art à l’École d’Art et de Cultures (E.A.C.) et à Drouot-Formation.

En 2001 commence une collaboration avec les Éditions Horay et la publication de plusieurs essais sur des sujets de société : Héritage, tabous rêves et réalités en 2001, Sucre et sel, histoire de poudres blanches, en 2003, Le grand livre du petit coin, en 2006, qui fait l’objet de deux nouvelles éditions augmentées en 2007 et 2008. L’art et la manière d’avoir de la chance enfin est publié aux Éditions du cherche-midi en 2009.

Les deux livres suivants recouvrent à bien des égards une dimension plus personnelle. Sous le signe du métal. Histoire d’une famille du marché de l’art, paru en 2011, est un livre important, notamment par la masse de documentation qu’il réunit (articles, lettres privées, photographies d’époque), en forme d’enquête historique aux accents autobiographiques. Le trésor de la rue Mouffetard, paru en 2012, est son premier roman et marque le début d’un nouveau volet de son activité littéraire. En 2018, son second roman, Fatale sélection, publié chez Lucien Souny, décrit l’activité quotidienne des antiquaires, le monde des collectionneurs et des grands salons du marché de l’art sur un ton humoristique. 

Son dernier livre, Le trésor des Bahamas, publié aux Éditions du trésor en 2022 dans la collection Insulaires, fait le récit des campagnes américaines de recherches de la Nuestra Senora de las Maravillas, galion coulé au large des Bahamas en 1656, campagnes auxquelles elle a participé en tant que journaliste à la fin des années 1980.

Sabine Bourgey a été vice-présidente du Syndicat National des Antiquaires de 2004 à 2014, membre du Conseil des Ventes Volontaires de 2011 à 2019 et présidente puis vice-présidente de la Compagnie Nationale des Experts de 1997 à 2000 et de 2015 à 2020. En tant que présidente de la Commission Culture et Vie Pratique du Syndicat National des Antiquaires, elle a créé en 2001 le « Prix SNA du livre d’art » qui reçoit une dotation de 10.000 euros remise à l’auteur d’un livre d’art. Sabine Bourgey est membre du Comité d’éthique de Canal+.